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Nouvel algorithme Google : le mobileggedon a-t-il eu lieu ?

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Chaque mise à jour de la tuyauterie interne de Google fait trembler le web mondial. Le 21 avril dernier, le moteur de recherche a opéré une importante évolution de son algorithme, favorisant les sites « mobile-friendly » dans ses résultats de recherche. Qu’est-ce que cela change pour les agents immobiliers 

Nouvel algorithme Google : le mobileggedon a-t-il eu lieu ? - © D.R.
Nouvel algorithme Google : le mobileggedon a-t-il eu lieu ? - © D.R.

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Alors que les précédentes mises à jour du géant américain portaient traditionnellement des noms d’animaux - comme Panda ou Penguin -, cette fois-ci, Google a opté pour la sobriété  en baptisant le projet « Mobile-friendly update ». Un nom de code que les webmarketeurs de tous bords ont rapidement rebaptisé après l’annonce en fin d’année dernière : « Mobileggedon » pour certains, « Mobilepocalypse » pour d’autres - preuve du séisme qui était attendu sur la planète SEO. Lors d’une précédente mise à jour, Google avait déjà intégré la mention « site mobile » devant chaque résultat apparaissant suite à une requête réalisée depuis un smartphone. Toutefois, un site web classique pouvait toujours arriver en tête de liste. Ce ne sera  logiquement plus le cas désormais. « Google a décidé d’aller plus loin en déclassant de la page de résultats les sites qui ne sont pas mobile-friendly » résume Jean-Philippe Le Gleuher, responsable webmarketing de La Boîte Immo. A noter toutefois que cette « sanction » sera appliquée uniquement aux recherches réalisées sur mobile - et n’impactera pas a priori le référencement sur ordinateur ou tablette.

Premier bilan

« Nous n’avons pas constaté de grosses chûtes de trafic côté mobile sur nos sites d’agences immobilières » constate Ravi Horner, responsable de la webagency Poliris. En réalité, le marché de l’immobilier local semblait plutôt bien préparé à ce changement puisque les principales agences web spécialisées proposent une offre mobile et responsive aux agents depuis déjà plusieurs années. « 90 % des agences qui ont un site de moins de deux ans étaient sans doute déjà équipées de sites optimisés pour mobile, contrairement à d’autres secteurs d’activité comme la restauration ou le BTP » observe le spécialiste.

Site mobile ou site responsive ?

Qu’un site soit purement mobile ou développé en responsive design aurait peu d’importance pour le nouvel algorithme Google, qui ne semble pas privilégier un format sur l’autre. « Dans les deux cas, l’important est d’être lisible sur mobile. Ce sont toujours les critères de popularité et de qualité du contenu qui continuent à primer » assure Ravi Horner. Rappelons qu’un site mobile est distinct d’un site web classique tandis qu’un site responsive s’adapte aux différentes tailles d’écran. « Le site responsive aura un coût de développement légèrement supérieur au départ mais coût de maintenance moindre au final pour l’agent car un seul site à maintenir » résume-t-il. Et pour ceux qui n’ont ni l’un ni l’autre ? « Ils peuvent d’abord étudier la concurrence sur le web local et étudier les usages mobiles de leur clientèle sur Google Analytics » suggère Ravi Horner. Si aucune agence alentour n’a un site compatible sur mobile, l’agent a tout à gagner à investir très rapidement afin de griller la politesse à ses confrères en termes de référencement local. Sur les sites d’agences immobilières, le trafic mobile oscille entre 15 et 35 % selon Poliris. Il est encore inférieur à la moyenne mondiale qui dépassera bientôt les 50 %, comme c’est déjà le cas sur certains portails d’annonces immobilières d’ailleurs. « Mais il progresse très vite » conclut Ravi Horner.

Gaëlle Fillion