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« Notre priorité n’est pas d’empiler le nombre de points de vente », Yann Jehanno, Laforêt

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Fin mars, Laforêt annonçait rejoindre la holding Arche, qui détient déjà Citya, pour accélérer son développement. Une consolidation de plus dans le marché de l’immobilier, qui devrait permettre à la franchise de fidéliser ses 3000 collaborateurs et d’en recruter de nouveaux. La progression du réseau expliquée par Yann Jehanno, président de Laforêt

« Notre priorité n’est pas d’empiler le nombre de points de vente », Yann Jehanno, Laforêt - © D.R.
« Notre priorité n’est pas d’empiler le nombre de points de vente », Yann Jehanno, Laforêt - © D.R.

Laforêt a récemment rejoint la holding Arche. Pourquoi un tel rapprochement ?

Ce rapprochement s’inscrit dans un contexte de consolidation du marché de l’immobilier d’habitation. Ces dix dernières années, Nexity est devenu actionnaire de Century 21 et de Guy Hoquet L’Immobilier. Le groupe Pinault, par le biais d’une de ses holdings, a mis la main sur des réseaux de mandataires… Le réseau Laforêt, qui a toujours accueilli des fonds d’investissement dans son capital, souhaitait réaliser un nouveau tour de table. Il nous a donc semblé intéressant de nous adosser à une holding comme Arche, qui dispose d’une culture immobilière très marquée.

Arche est également propriétaire de Citya, l’un de vos concurrents…

Oui, tout comme Century 21 est concurrent de Guy Hoquet l’Immobilier au sein de Nexity ! Il existe des synergies entre nos deux enseignes. Citya est plus fort que Laforêt sur la gestion locative et le syndic de copropriété. A l’inverse, Laforêt est mieux placé dans le domaine de la transaction. Au sein de ses points de vente, les clients peuvent également retrouver tous les domaines de l’immobilier : la vente, la location, la gestion l’immobilier commercial… Cette concurrence ne nous empêchera donc pas de mettre en œuvre des chantiers pilotes, que nous gardons aujourd’hui confidentiels.

Comment votre réseau se développe-t-il ?

Aujourd’hui, Laforêt dénombre 700 agences immobilières, qui génèrent en moyenne 340 000 euros HT de chiffre d’affaires pour la transaction hors location, et 390 000 euros HT avec la location. En 2016, 67 nouveaux franchisés nous ont rejoint, soit en créant de nouveaux points de vente, soit en reprenant des points de vente jusqu’ici dirigés par des agents immobiliers qui souhaitent partir à la retraite. Notre priorité n’est toutefois pas d’être dans une course aux unités et d’empiler le nombre de points de vente ! C’est plutôt d’améliorer la performance de nos franchisés.

Comment ?

En continuant à asseoir notre notoriété. Lorsque nous ouvrons une nouvelle agence, elle bénéficie déjà d’une réputation importante. Cette année, nous allons mener plusieurs actions de communication, multiplier notre présence à la TV… A l’heure où tout est remplacé par Internet et les robots, il nous semble primordial de rappeler que nous existons depuis 25 ans et que nous faisons preuve de modernité. Ensuite, nous allons continuer à innover sur nos méthodes de travail : nous avons, par exemple, créé une garantie après-vente des logements, qui est valable un an.

Avec quels autres outils allez-vous accompagner vos franchisés ?

Les outils de valorisation dont on parle beaucoup aujourd’hui font déjà partie du quotidien de nos franchisés. Nous n’avons, par exemple, pas attendu que Parrot participe au salon RENT pour réaliser des reportages de belles maisons avec des drones ! Aujourd’hui, nous nous appuyons sur des outils de photo HDR, de photos professionnelles, de plans en 3D, d’home staging réel… Par le biais de la FF2i, nous rencontrons de nombreuses start-up qui nous inspirent. Nous avons récemment découvert Solen, qui propose des certificats d’ensoleillement de biens. Cela nous semble intéressant.

Aurélie Tachot