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« Nous avons accueilli 104 franchisés en 2016 », Fabrice Abraham, Guy Hoquet

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Porté par un marché en plein rebond, Guy Hoquet l’Immobilier continue de gagner des parts de marché. En 2016, le réseau a ainsi signé une centaine de nouveaux contrats de franchises, ce qui porte à 500 son nombre d’agences et de cabinets d’affaires en France. Les perspectives de développement décryptées par Fabrice Abraham, le directeur général

« Nous avons accueilli 104 franchisés en 2016 », Fabrice Abraham, Guy Hoquet - © D.R.
« Nous avons accueilli 104 franchisés en 2016 », Fabrice Abraham, Guy Hoquet - © D.R.

Quel bilan tirez-vous de votre activité en 2016 ?

L’année 2016 a été meilleure que prévu ! Non seulement parce que le marché immobilier a été particulièrement porteur, ce qui nous a permis d’enregistrer une hausse de 15 % de notre volume de transactions, mais aussi parce que le modèle de la franchise attire beaucoup. L’an dernier, nous avons ainsi accueilli 104 nouveaux franchisés (dont 34 % par des femmes), contre 58 en 2015. Puisqu’il existe toujours un décalage entre la signature d’un contrat et l’ouverture d’une agence, nous avons ouvert 62 nouvelles agences en 2016, contre 35 en 2015. C’est une progression de 79 %.

Les réseaux de mandataires freinent-ils votre développement ?

Non, car le modèle de la franchise ne s’adresse pas au même profil. Contrairement à eux, nous n’attirons que des professionnels diplômés et expérimentés. Nous leur demandons une solide capacité financière pour entreprendre : ils doivent disposer d’un apport de 120 000 euros, dont la moitié en cash. Si le modèle de la franchise attire autant de candidats, notamment des jeunes qui ne croient pas dans l’avenir du salariat, c’est qu’il offre une bonne rentabilité : 15 % pour les agences faisant uniquement de la transaction et 18 % pour celles faisant également de la gestion locative.

Quelle est la part de marché du réseau ?

A l’échelle nationale, notre part de marché est de 3 %. Pour autant, elle n’est pas représentative de notre développement car notre réseau n’est pas présent partout. Nous ne sommes pas encore implantés à Marseille, Nice, Brest… Dans les 360 villes de France métropolitaine et d’outre-mer où nous sommes, notre part de marché est d’environ 10 %. Depuis trois ans, nous ouvrons notre réseau aux agents immobiliers déjà installés et qui souhaitent rejoindre notre enseigne. Ils représentent désormais la moitié de nos recrutements, contre seulement 15 % il y a deux ans.

Quels sont vos objectifs de développement pour 2017 ?

D’ici trois ans, nous espérons doubler notre part de marché à l’échelle nationale, ce qui suppose d’ouvrir de nouvelles agences. Cette année, nous aimerions ainsi signer 100 nouveaux contrats de franchise, en priorité à Marseille, Strasbourg, Nice, Nantes et Rennes. Nous allons également tout mettre en œuvre pour améliorer les performances financières de nos agences. Aujourd’hui, leur chiffre d’affaires moyen est d’environ 360 000 euros hors taxe pour celles qui font de la transaction et 500 000 euros hors taxe pour celles qui ont également une activité de gestion locative.

Quels chantiers allez-vous mener pour attirer de nouveaux candidats ?

2017 sera l’année de tous les changements pour Guy Hoquet ! Nous avons récemment lancé un appel d’offres pour nous outiller d’une nouvelle solution informatique. Nous souhaitons que cet outil prenne la forme d’une plateforme accessible depuis les terminaux mobiles et regroupant tout l’écosystème informatique du réseau : un logiciel métier, des outils marketing, juridiques, de management, des tableaux de bord de suivi des résultats des agences… Cette année, notre communication devrait également être revue : notre site web et notre logo seront repensés.

Depuis le mois de décembre, vous confiez la rédaction des textes d’annonces à des robots. Prévoyez-vous de tester de nouvelles innovations en 2017 ?

Oui, nous testons toujours beaucoup de solutions. Nous avons, par exemple, essayé les casques de réalité virtuelle. Toutefois, leur succès est relativement contrasté : la projection que ces outils offrent aux futurs acheteurs est intéressante dans l’immobilier neuf, moins dans l’ancien. Nous restons, par ailleurs, sceptiques sur son utilisation par un agent immobilier de quartier, qui est rarement confronté à l’organisation de visites à distance. Cette année, nous devrions être attentifs aux innovations liées à la mobilité, nos franchisés étant de plus en plus nomades.

Aurélie Tachot