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Un agent immobilier sur deux veut arrêter la location

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La loi Alur pourrait avoir de lourdes conséquences sur le marché immobilier. C’est en tout cas ce qui ressort d’un sondage Internet réalisé par BePrem’s, spécialiste de la gestion de dossiers locataires, auprès de 2 500 agents immobiliers. Selon ce dernier, 51 % des agents interrogés souhaiteraient arrêter leur activité de location

Un agent immobilier sur deux veut arrêter la location
Un agent immobilier sur deux veut arrêter la location

La loi Alur, adoptée le 26 octobre dernier par le Sénat en première lecture, est loin de faire l’unanimité auprès des agents immobiliers. Selon les résultats d’un sondage mené par BePrem’s, 91 % des agents interrogés se disent, en effet, contre cette loi. « Les agents immobiliers ne rejettent pas cette loi en bloc, mais ils s’inquiètent principalement de leur perte d’honoraires et des conséquences de la mise en place de la garantie universelle des loyers », analyse Hervé de Kermadec, fondateur de BePrem’s. Ainsi, 83 % des agents jugent que la garantie universelle n’est pas une bonne chose et 61,3 % sont contre l’encadrement des loyers. « Une grosse partie de la profession pense que la mise en place de la garantie universelle des loyers induira une déresponsabilisation des locataires et une augmentation du nombre d’impayés », explique Hervé de Kermadec.

Un marché de la location en berne

Des craintes qui risquent de se manifester aujourd’hui par un appauvrissement du marché de la location. 51 % des agents immobiliers déclarent, en effet, vouloir arrêter le métier de la transaction locative. « Ces derniers pensent que cette activité ne sera plus rentable à l’avenir, puisque la moitié de leurs honoraires va être réduite », souligne le fondateur de BePrem’s. Et les inquiétudes ne s’arrêtent pas là : selon 51,3 % des sondés, la loi Alur risque de faire fortement augmenter le nombre de candidats locataires. « Sur des zones tendues comme les grandes métropoles, les agents immobiliers vont donc se retrouver à faire plus de travail pour des revenus moins élevés. On voit mal comment les professionnels pourraient accepter une telle situation », déclare Hervé de Kermadec. Du côté des propriétaires bailleurs, la situation ne semble guère mieux. Selon Thibaut de Saint Vincent, le président du Groupe Barnes : « 10 à 15 % du nombre d’appartements actuellement proposés à la vente étaient jusqu’à présents dédiés à la location ». Après avoir été découragés par des charges croissantes, ces derniers redouteraient désormais la perspective d’un blocage des loyers, d’une disparition de la caution et de la dépense supplémentaire d’honoraires désormais à leurs charges.

Stéphanie Marpinard