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Prospect’Immo : l’app qui échange informations immobilières contre commission

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Offrir jusqu'à 1800 € aux particuliers qui consentent à partager des renseignements sur un projet de vente dans leur quartier avec un agent immobilier : c’est l’idée de Cardis Sotheby’s Realty International, un courtier suisse qui a développé sa propre application mobile pour rémunérer ses indics en échange de bons tuyaux

Prospect’Immo : l’app qui échange informations immobilières contre commission - © D.R.
Prospect’Immo : l’app qui échange informations immobilières contre commission - © D.R.

Quand le digital officialise une pratique officieuse…

Les voisins, les gardiens, les coiffeurs, les femmes de ménage, les jardiniers… sont depuis toujours de précieux alliés pour les agents immobiliers, quand il s’agit d’avoir la bonne information au bon moment pour rentrer un mandat.  Cardis Sotheby’s International Realty compte 6 agences autour du Lac Léman. Pour faciliter le travail de prospection de sa vingtaine de courtiers, l’entreprise a investi dans une application mobile qui invite les particuliers à partager leurs petits secrets. L’interface de l’application Prospect’Immo leur permet en effet de créer un nouveau bien, d’ajouter un lieu, des photos, une description et même un prix. Ils peuvent également préciser le nom du propriétaire et la date prévue pour la sortie : des informations non obligatoires, mais évidemment cruciales pour faciliter la tâche de l’agent.

Forte récompense

Dès lors que l’information découle sur la signature d’un mandat, l’indic touche 100 francs suisse - soit un peu plus de 90 euros. Si, in fine, l’agent immobilier transforme l’essai, son apporteur d’affaire empoche la coquette somme de CHF1000 CHF dans le cas où le bien est inférieur à 2 millions - et CHF 2000 pour les biens au delà de 2 millions. « En Suisse, le marché du prestige débute à 4 millions de francs  » explique Fabrice Gay Balmaz, Directeur marketing de Cardis Sotheby’s International Realty. « Le marché immobilier standard est composé de biens entre 1 et 2 millions ; c’est 80 % de notre CA  » ajoute-t-il. Preuve que ce dispositif n’est pas réservé aux biens d’exception.

Un outil de communication

Fabrice Gay Balmaz en convient volontiers : «  cette application est aussi un prétexte pour apporter de la visibilité à notre agence  ». L’enseigne compte déployer une campagne digitale pour se faire connaître de ses cibles en Suisse. Cardis Sothebys n’exclut pas de proposer son outil à des tiers.

« Nous souhaitons conserver l’exclusivité de cette application sur le marché suisse romande mais nous pourrions être amenés à commercialiser cette technologie en Suisse Allemande, en Belgique ou en France, car plusieurs agences nous ont déjà fait part de leur intérêt pour l’application  »  conclut Fabrice Gay Balmaz.

Gaëlle Fillon