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« Nous apportons aux promoteurs un outil d’aide à la vente très innovant », J.F Kitchiguine, Merchlar

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Mi-éditeur d’applications mobiles mi-agence digitale, Merchlar a fait sensation à RENT en proposant aux visiteurs une immersion en réalité augmentée dans les quartiers d’affaires de Manhattan. L’entreprise qui a fait ses armes dans le secteur culturel vient d’arriver en France avec notamment le marché de l’immobilier en ligne de mire. Le point sur les ambitions françaises de Merchlar avec Jean-François Kitchiguine, son Vice-Président

« Nous apportons aux promoteurs un outil d’aide à la vente très innovant », J.F Kitchiguine, Merchlar - © D.R.
« Nous apportons aux promoteurs un outil d’aide à la vente très innovant », J.F Kitchiguine, Merchlar - © D.R.

Pouvez-vous nous présenter Merchlar ?

L’agence a été créée à Montréal en 2010 avant d’ouvrir rapidement un premier bureau à New York, puis un second à Paris au début de l’année. Nous sommes créateurs d’applications mobiles avec une très forte expertise dans les technologies interactives : la réalité augmentée d’une part, qui consiste à « scanner » un décor réel en pointant une tablette ou un smartphone pour y superposer des informations digitales. Et la réalité virtuelle d’autre part, c’est-à-dire la modélisation 3D d’un espace qui n’existe pas - ou pas encore - dans lequel on peut s’immerger sur mobile ou au travers d’un casque Oculus par exemple.

Pourquoi étiez-vous au salon RENT ?

Pour présenter un projet que nous avons développé pour un gros promoteur américain d’immobilier d’entreprise. En vue du Salon Summit 2013 de Las Vegas, ce client est venu nous voir avec trois objectifs : faciliter la conversation avec les prospects présents au salon, augmenter le temps de présence des visiteurs sur le stand, et favoriser le bouche à oreille. Nous avons donc conçu une application mobile de réalité augmentée. En pointant un iPad sur une carte de Manhattan, les buildings gérés par le promoteur jaillissent à l’écran, avec une vraie mise en scène. L’utilisateur peut ensuite interagir avec chacun des immeubles de bureaux. En sélectionnant l’Empire State Building par exemple, une vue aérienne apparaît à l’écran, enrichie d’informations pratiques : les restaurants alentours, les parkings et métros, les autres entreprises locataires, le nombre d’étages ou d’ascenseurs, etc.

Quelles sont vos perspectives en France sur le marché immobilier ?

Nous voulons démocratiser les outils que nous avons développés outre-Atlantique à tous les secteurs de l’immobilier : le résidentiel dans le neuf, les centres commerciaux ou l’immobilier de prestige dans l’ancien. D’un côté, nous donnons l’opportunité aux promoteurs de se démarquer dans le cadre d’opérations de marketing événementiel, mais nous leur apportons également un outil d’aide à la vente très innovant pour assurer un suivi avec leurs clients et prospects, une fois rentrés chez eux. En scannant une brochure commerciale avec leur smartphone, ils peuvent voir apparaître leur futur bien à l’écran et ainsi revivre l’expérience de la visite virtuelle, accéder à des vidéos et infos pratiques, se balader dans les parties communes ou dans les autres lots du programme.

Quelle différence avec les autres offres de réalité augmentée ?

Notre plus-value, c’est la création d’une expérience hyper qualitative pour l’utilisateur. Merchlar a été primé 18 fois depuis 2010. Nous maîtrisons parfaitement la réalité augmentée que nous avons déjà déployée sur plus de 40 projets transverses. La signature de l’agence est « Engineered Arts » : on se sert des technologies à des fins artistiques. Pour l’immobilier, un projet en réalité augmentée peut démarrer à 10 000 euros pour atteindre 100 ou 200 K€. Cela dépend du volume d’éléments 3D à créer au départ.

Gaëlle Fillion