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Les acquéreurs redoutent une hausse des prix

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La dernière étude de l’observatoire du moral immobilier rendue publique par Logic-immo.com ce jeudi 8 juin confirme une tendance vieille comme le monde… Alors que la conjoncture est aujourd’hui favorable, on anticipe déjà des jours plus sombres. Et les acquéreurs potentiels interrogés, bien que très actifs, redoutent des lendemains plus difficiles. Remontée des prix, remontée des taux d’intérêts

Les acquéreurs redoutent une hausse des prix
Les acquéreurs redoutent une hausse des prix

.. Quand l’affect se mêle des affaires.

Au commencement, tout va bien. La 22e vague de l’Observatoire du moral immobilier publiée le 8 juin l’atteste : « A l’heure actuelle, la demande et l’offre de biens immobiliers sont à leurs niveaux les plus élevés observés ces 7 dernières années ». Entendez : la situation économique de l’activité immobilière est au beau fixe, et les vendeurs comme les acquéreurs n’ont jamais été aussi nombreux.

Trois chiffres pour s’en convaincre : notre pays compte aujourd’hui environ 3,5 millions d’acheteurs potentiels pour 2,5 millions de vendeurs, et surtout, les intentions d’achats se concrétisent. En mars 2017, le Conseil général de l’environnement et du développement durable a ainsi relevé 881 000 transactions sur l’ancien. « Un record depuis janvier 2010  » confirme l’étude.

« Le moral des acheteurs dépend bien plus de leurs attentes que de la réalité »

Pourtant, on observe un fléchissement du moral des mêmes acquéreurs, lesquels anticipent de prochaines difficultés. « Plusieurs éléments peuvent expliquer cette usure, explique Stéphanie Pécault, responsable des études chez Logic-immo.com. Première raison, une crainte de voir remonter les taux d’intérêts. Les acquéreurs ne sont plus que 74 % à les trouver intéressants contre 84 % à la même période de 2016. » Etonnant lorsque l’on sait que ces mêmes taux s’élevaient, selon la Banque de France, à 1,53 % en mars 2017 contre 2,19 % en mars 2016. « En fait, le moral des acheteurs dépend bien plus de leurs attentes, positives ou négatives, que de la réalité, reprend la spécialiste de Logic-immo. Au lieu de se fier aux taux réels, le public anticipe leur hausse dans les mois à venir, ce qui freine son enthousiasme. Pourtant, dans les faits, aucune forte remontée n’a été enregistrée. »

Autre élément pointé par les acquéreurs, une progression des prix de l’immobilier. Un sentiment cette fois-ci confirmé par les notaires. « Dans les grandes agglomérations comme Paris, Lyon ou encore Bordeaux, les prix augmentent et la tendance s’est accélérée au premier trimestre 2017. La concentration de la demande dans ces aires urbaines conduit à un sentiment de pénurie et à une progression du prix au m2. Et le public s’attend à ce que cette hausse se confirme encore dans les mois à venir. »

Plusieurs solutions sont avancées par l’étude pour enrayer cette tendance haussière. Tout d’abord la construction ou la rénovation de davantage de bâtiments mais aussi et surtout le développement de nouveaux pôles d’activités dont l’essor et l’attractivité permettraient de désengorger les grandes agglomérations. «  Une solution à même d’intéresser toute une catégorie de la population plus fragile et plus sensible à la hausse des prix. » 

Les acquéreurs redoutent une hausse des prix - © D.R.
Les acquéreurs redoutent une hausse des prix - © D.R.

Morgan Robert