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Les attentats n’entament pas les intentions des acquéreurs riches

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Malgré les tragiques événements qui ont touché la France cette année, la conviction des riches acquéreurs reste intacte. L’immobilier de prestige français reste donc perçu comme un marché saint, dont les prix baissiers n’ont pas encore atteint le seul plancher, d’après la 5e vague de l’étude du portail d’annonces Lux-Residence.com.

Les attentats n’entament pas les intentions des acquéreurs riches
Les attentats n’entament pas les intentions des acquéreurs riches

Certes, le moral des acquéreurs aisés n’est pas au beau fixe. Pour autant, leurs intentions d’achat restent élevées, d’après l’étude biannuelle de Lux-Residence.com, qui a analysé, du 20 au 24 novembre, la perception de 168 futurs acquéreurs sur le marché de l’immobilier de prestige. Malgré les évènements qui ont secoué la France il y a quelques semaines, 76 % des acquéreurs fortunés ne remettent pas en cause leur projet d’achat. « L’incidence directe des attentats de Paris est moindre face à l’évolution des prix ou l’attractivité des taux de change », décrypte Séverine Amate, porte-parole de l’étude. L’Hexagone reste, en effet, un marché idéal pour investir dans l’immobilier de prestige. Trois fois moins chère que Londres, la ville de Paris reste, plus spécifiquement, une des destinations mondiales les plus demandées sur ce marché. Elle intéresse 26 % des personnes interrogées, soit 11 points de plus qu’en juin dernier, lors de la précédente vague de l’étude. A l’inverse, la Côte d’Azur souffre de la concurrence internationale : son attractivité perd 18 points en l’espace de six mois. La faute « à des prix qui restent bloqués », d’après Laurent Demeure, président de Coldwell Banker France & Monaco, qui confie que 2015 a été l’une des plus belles années dans l’immobilier de luxe.

L’offre de biens de prestige se tarit

Même si le marché français est dans les radars des investisseurs fortunés, il comporte quelques limites. « A cause de l’écoulement des stocks, l’offre de biens de prestige y devient de plus en plus limitée », souligne Séverine Amate. Une situation qui soulève quelques interrogations du côté des acquéreurs, désormais gagnés par le doute. D’après l’étude de Lux-Residence.com, seule la moitié (51 %) des personnes ayant un projet d’achat d’un bien de prestige pense que c’est le bon moment pour acheter. Soit 22 points de moins qu’en juin dernier. Ce résultat, qui laisse présager un léger attentisme, peut également s’expliquer par un autre facteur. Pour ces acquéreurs aisés, qui ont un budget en hausse et qui sont de plus en plus sensibles au potentiel de revente d’un bien, la correction des prix immobiliers n’est pas terminée. D’après l’étude, 59 % d’entre eux anticipent effectivement une baisse des prix, soit 16 points de plus qu’il y a six mois. Près de 12 % s’attendent à une décote dépassant les 20 %. Un recul des prix auquel Laurent Demeure croit. « Des ajustements sont encore possibles sur les prix. Nous n’anticipons aucune hausse des prix à court terme. La situation ne pourra changer qu’après les élections présidentielles et législatives de 2017 », estime-t-il.

Aurélie Tachot