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Les salaires des professionnels de l’immobilier ne décollent pas

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Après plusieurs années en demi-teinte caractérisées par un faible volume de transactions, le secteur de l’immobilier semble reprendre des couleurs en 2016. Une embellie qui ne gagne pas encore les rémunérations des professionnels. Malgré un marché globalement moins tendu, leurs salaires fixes et variables continuent de stagner. Exemple sur trois métiers

Les salaires des professionnels de l’immobilier ne décollent pas - © D.R.
Les salaires des professionnels de l’immobilier ne décollent pas - © D.R.

Le négociateur immobilier

Pas d’évolution de salaire en vue pour le négociateur immobilier, qu’il ait un statut d’agent commercial ou de salarié ! Depuis plusieurs années, les parts fixes et variables de ces professionnels stagnent. A quelques exceptions près. « Nous encourageons les responsables d’agences à mieux rémunérer les négociateurs les plus performants pour éviter de les perdre et de les voir ouvrir leur propre agence », explique François Gagnon, président d’ERA.Dans les villes les plus dynamiques, « les professionnels qui génèrent 150 000 euros de chiffre d’affaires peuvent ainsi toucher 60 à 80 % de la commission de l’agence », précise-t-il. Un pourcentage très élevé qui suppose donc d’atteindre un certain palier.

L’administrateur de biens

Malgré sa rareté sur le marché, l’administrateur de biens ne verra pas sa rémunération grimper en 2016. En moyenne, un professionnel justifiant de 3 à 5 ans d’expérience touche actuellement une rémunération annuelle comprise entre 40 à 45 000 euros brut pour la partie fixe, d’après le cabinet Hays. Une fourchette qui côtoie les 55 000 euros brut après 8 années d’expérience. Pour Fabrice Berger, manager régional chez Hays, une chose est sûre : « les administrateurs de biens ont actuellement davantage de marge de manœuvre dans les petits cabinets indépendants que dans les grands groupes, où les rémunérations sont figées et plus faibles de 5 à 10 % », souligne-t-il.

Le courtier en immobilier

Contrairement à celles de ses compères, « les rémunérations des brokers connaissent un léger frémissement, essentiellement dû à un marché immobilier de moins en moins tendu », indique Fabrice Berger. Actuellement, « les sociétés recrutent essentiellement des profils juniors qu’elles payent entre 26 000 et 27 000 euros brut par an et qu’elles font ensuite monter en compétences », précise-t-il. A noter que, comme en 2015, c’est sur la partie variable, qui s’était effondrée dans les années 2008-2009 que les courtiers en immobilier peuvent négocier. « En fonction des objectifs, ils peuvent ainsi doubler leur rémunération totale », précise le manager régional.

Aurélie Tachot