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« Xavier Niel et Bernard Arnault entrent dans notre capital », Thomas Rebaud, Meero

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Première levée de fonds pour Meero ! Et non des moindres… La start-up spécialisée dans la production de photos, vidéos et panoramas à 360° pour l’immobilier vient de rassembler 4 millions d’euros, à l’issue d’un tour de table notamment réalisé auprès de Xaviel Niel et Bernard Arnault. Une enveloppe qui va permettre à Thomas Rebaud, co-fondateur de Meero, de renforcer son équipe et d’enrichir sa plateforme digitale

« Xavier Niel et Bernard Arnault entrent dans notre capital », Thomas Rebaud, Meero - © D.R.
« Xavier Niel et Bernard Arnault entrent dans notre capital », Thomas Rebaud, Meero - © D.R.

Depuis votre lancement commercial il y a un an, vous êtes régulièrement démarchés par des fonds d’investissement. Pourquoi était-ce, cette fois-ci, le bon moment ?

Nous recevons entre une et deux demandes de contacts par jour provenant de fonds d’investissement européen ou américain. Jusqu’ici, nous filtrions ces demandes car nous estimions que ce n’était pas le bon moment pour effectuer un tour de table. Il y a quelques semaines, nous avons décidé de cibler les investisseurs qui nous intéressaient le plus car nous avons réussi à créer de la traction sur notre marché. Entre décembre et mai, nous avons multiplié par quatre notre chiffre d’affaires, sur un marché qui pèse entre 500 000 millions et 1 milliard d’euros, uniquement sur l’immobilier.

Qu’est-ce qui vous a séduit chez ces investisseurs ?

Nous avons levé 4 millions d’euros après de Kima Ventures (le fonds de Xavier Niel), FJ Labs, GFC Rocket Internet et Aglaé Ventures (le fonds de Bernard Arnault). Nous avons vu, dans ces investisseurs, la potentialité d’un apport de clients. GFC Rocket Internet dispose d’une capacité à aller vite ainsi que beaucoup de liquidités, ce qui nous permet d’envisager un second tour de table bien plus important ces prochains mois. Quant au fonds de Bernard Arnault, il va nous permettre de développer une autre verticale que l’immobilier et la restauration, qui reste encore confidentielle.

Quels autres projets mènerez-vous avec ce capital ?

Notre priorité sera de renforcer notre production. Nous pensons passer de 60 à 100 collaborateurs d’ici la fin de l’année. Notre service après-vente devrait, par exemple, grandir. Nous embaucherons des photographes ainsi que 10 personnes pour améliorer notre technologie. Nous avons récemment lancé la production de photos par drones ainsi que le home staging en 3D, via un partenariat avec Rhinov. Aujourd’hui, notre plateforme web s’apprête à accueillir une dizaine de nouvelles options : des plans en 2D, le report d’un reportage photo… Notre objectif est d’offrir encore plus de prestations.

L’international est-il également une priorité ?

Oui ! L’avantage de notre offre, c’est qu’elle est facilement « scalable » sur d’autres marchés. Notre force, c’est notre technologie. Nous avons entièrement automatisé la chaîne de production d’un reportage photo ou vidéo, grâce à des algorithmes sur lesquels nous avons travaillé pendant trois ans. Aujourd’hui, nous sommes présents dans 10 pays et nous dénombrons 9000 clients réguliers, c’est-à-dire réalisant au moins un shooting photo par trimestre. Nous prévoyons effectivement d’attaquer un nouveau marché ces prochains mois : les Etats-Unis.

Aurélie Tachot