Prix des diagnostics immobiliers en 2025 : une disparité marquée selon les départements
La place de marché Kiwidiag a publié une étude approfondie sur le prix des diagnostics de performance énergétique (DPE) et des audits énergétiques en France. Les résultats de cette analyse révèlent des écarts de prix significatifs selon les régions, soulignant les tensions du marché et les disparités d’offre. Gros plan.

Pour comprendre ces variations tarifaires, l’étude a porté sur les diagnostics immobiliers obligatoires pour la vente et la location de logements en France métropolitaine.
Deux typologies de biens ont été analysées : les appartements de type T3 d’environ 65 m² et les maisons individuelles de 115 m², représentatifs de la moyenne nationale.
Les diagnostics considérés incluent le DPE, l’amiante, l’électricité, l’État des risques et pollution (ERP), ainsi que le mesurage Loi Carrez pour les appartements. En revanche, certains diagnostics plus spécifiques, comme ceux relatifs au plomb ou aux termites, n’ont pas été pris en compte pour refléter un panier moyen plus homogène.
Des prix qui fluctuent selon les régions
L’analyse des prix, issue des principales plateformes de réservation de diagnostics, met en lumière d’importants écarts tarifaires d’un département à l’autre.
Pour un appartement T3, le prix moyen national s’établit à 343,97 €, avec des valeurs oscillant entre 260 € dans l’Hérault et 434 € en Aveyron.

Concernant une maison individuelle, le prix moyen national atteint 360,60 €, fluctuant entre 284 € dans l’Hérault et 530 € en Aveyron.

Une offre inégale de diagnostiqueurs impactant les tarifs
L’étude de Kiwidiag met en avant une corrélation négative modérée entre le nombre de diagnostiqueurs certifiés et les prix pratiqués (-0,5485 pour les appartements et -0,49 pour les maisons). Concrètement, plus il y a de professionnels disponibles dans un département, plus les prix tendent à baisser.
Cela explique pourquoi des départements comme l’Île-de-France, l’Oise ou les Bouches-du-Rhône affichent des prix inférieurs à la moyenne, contrairement à des zones moins denses en diagnostiqueurs comme l’Aveyron, la Charente ou la Lozère.
Toutefois, certaines exceptions existent. Le Tarn-et-Garonne et le Territoire de Belfort, bien que faiblement dotés en diagnostiqueurs, présentent des prix inférieurs à la moyenne nationale. À l’inverse, la Loire-Atlantique affiche des prix élevés malgré un nombre important de diagnostiqueurs.
L’impact de la réglementation et de l’inflation
L’étude souligne également une tendance à la hausse des prix des diagnostics, en raison de la diminution du nombre de diagnostiqueurs certifiés. Au 18 mars 2025, on comptait 11 581 diagnostiqueurs certifiés en France, soit une baisse de 2 % par rapport à mars 2024.
Cette raréfaction des professionnels, combinée à l’inflation des coûts de formation, de certification, d’assurance et des logiciels, contribue à une augmentation générale des tarifs.
Par ailleurs, l’écart entre les diagnostics réalisés pour la vente et ceux pour la location reste notable, atteignant jusqu’à 32 % de différence dans les Bouches-du-Rhône.
Des disparités appelées à perdurer
En conclusion, cette étude met en évidence un marché des diagnostics immobiliers marqué par d’importantes inégalités tarifaires selon les territoires.
Si l’offre de diagnostiqueurs joue un rôle clé dans la fixation des prix, d’autres facteurs comme la réglementation, les coûts annexes et l’inflation contribuent également à modeler les tendances du marché.
Avec une offre de diagnostiqueurs en légère baisse et un contexte économique inflationniste, il est probable que ces différences de prix se maintiennent, voire s’accentuent dans les années à venir. Une évolution à surveiller de près pour les professionnels du secteur comme pour les particuliers.
Concepts clés et définitions : #DPE ou Diagnostic de performance énergétique