5 conseils pour réussir la rédaction d’une annonce immobilière
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Dans un marché immobilier où plus de 70 % des futurs acquéreurs déclarent utiliser Internet comme principale source d’information, valoriser une annonce immobilière est aujourd’hui indispensable. Voici les 5 conseils d’Evelyne Gielen, agent immobilier, formatrice et fondatrice de la société Mètrecarré, pour réussir la rédaction d’une annonce immobilière
1. Séduire le futur acquéreur
« L’objectif premier de l’annonce est de stimuler la motivation et de réduire les freins. On peut la comparer à la rencontre d’un couple. L’annonce se situe au niveau de la séduction, la visite au niveau de la conclusion », explique Evelyne Gielen.Elle doit donner envie de passer à l’action, c’est-à-dire déclencher l’envie de prendre un rendez-vous pour effectuer une visite. « Internet est un outil formidable, mais si une annonce est mal faite, l’acquéreur potentiel n’appellera pas et l’agent immobilier ne pourra pas compenser ses lacunes avec des mots. »
2. Ne pas survendre
Une annonce où il y a trop peu d’informations n’est pas stimulante et ne sera pas prise au sérieux. A l’opposé, une annonce qui survend en présentant trop d’informations peut tuer la vente. Tout ne doit pas être dévoilé dans l’annonce, seuls les points positifs y ont leur place. « Si une annonce précise, par exemple, que le bien possède un simple vitrage, l’acquéreur potentiel fera immédiatement le lien avec sa consommation énergétique et n’appellera pas », souligne la formatrice en immobilier. Autre point à prendre en compte : « La personne responsable d’achat en immobilier est, 8 à 9 fois sur 10, une femme, or ce sont les émotions qui déclencheront chez elle la motivation d’appeler pour prendre un rendez-vous », rappelle Evelyne Gielen. Une annonce ne doit donc pas être trop technique en mentionnant, par exemple, les certificats ou les types de chaudières…
3. Soigner la forme
L’annonce doit rester neutre. « L’image de marque des agents immobiliers étant ternie, toute tentative pour enjoliver un bien peut au contraire insécuriser un potentiel acquéreur. » Il est donc préférable d’éviter les expressions du type « appartement mignon » ou « appartement coquet » qui pourrait laisser sous-entendre que le bien est petit. L’abus d’emphase, de point d’exclamation ou encore, l’utilisation d’abrégés sont à bannir. Un contact, si possible personnalisé avec le nom de l’agent immobilier, est, quant à lui, indispensable.
4. Utiliser la technique de l’entonnoir
Privilégiez la technique de l’entonnoir pour rédiger le descriptif du bien. « Il est conseillé de partir du très large pour arriver au très spécifique, si possible dans le sens de la visite pour en simplifier la lecture », précise Evelyne Gielen. Débuter par la situation du bien est essentielle car celle-ci reste le premier critère d’achat. Les facteurs environnementaux sont également des éléments à mettre en avant : transports en commun, accès aux voies rapides, crèches, écoles, commerces de proximité… Le type du bien (maison quatre façades, maison mitoyenne, appartement en copropriété…) et son style devront être précisés. Puis dernière étape : la composition du bien. « L’annonce permet de justifier le prix demandé, certaines informations valorisantes doivent donc être mises en avant telles que des matériaux de qualité, tout ce qui est relatif à l’économie d’énergie ou encore, tous les éléments liés à la sécurité ».
5. Privilégier des photos lumineuses
La luminosité est le deuxième critère d’achat après la localisation, d’où l’importance d’avoir des photos claires et attrayantes. « Il est souvent préférable de surexposer les photos car une pièce de 30 m2 dans un format 10 x 15 cm apparaîtra d’office sombre », souligne la formatrice. La technologie HDR permet de palier ces lacunes. Elle consiste à prendre plusieurs photos du même plan avec des niveaux d’exposition différents (sous-exposition, exposition normale et surexposition) pour ensuite les combiner en une seule photo. « Le HDR permettra, par exemple, dans un jardin, d’effacer les zones d’ombres ou encore, de diminuer la surexposition d’une pièce qui donne sur une terrasse », conclut-elle.
Stéphanie Marpinard