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Les 6 tendances immobilières à suivre en 2018

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L’innovation est plus dynamique et créative que jamais dans cette vieille industrie de l’immobilier, dont la transformation s’accélère. Vincent Pavanello, co-fondateur de l’association Real Estech (qui entend fédérer et promouvoir les petits et gros acteurs du secteur) et co-auteur de l’ouvrage « L’immobilier demain », partage sa vision des tendances qui marqueront à coup sûr 2018

Les 6 tendances immobilières à suivre en 2018
Les 6 tendances immobilières à suivre en 2018

1.    La frénésie du coworking va se calmer au profit du co-living

« La croissance du coworking a atteint un plafond. En revanche, le co-living dans le résidentiel est voué à se développer très fortement. WeWork, le plus grand opérateur de coworking au monde vient par exemple de lancer une offre WeLive », explique Vincent Pavanello. Le principe : permettre à des acheteurs ou à des locataires de partager certaines pièces mutualisées au sein d’un bâtiment, comme une chambre d’ami ou une cuisine.

2.    La libération de la data va profiter au business

« Pendant longtemps, le secteur immobilier français n’a pas voulu partager ses données », constate l’expert. Pour lui, deux types d’acteurs sont en train de libérer la data. Les acteurs privés d’abord, comme MeilleursAgents, La Place de l’immobilier ou même des réseaux de franchises, qui n’ont de cesse d’enrichir leurs bases avec des informations toujours plus riches et précises sur le parc de logements et de bureaux.  Mais, depuis peu, il y a aussi un effort des acteurs publics. Depuis avril dernier, la base Patrim, par exemple, est accessible à travers le site impots.gouv.fr pour aider les contribuables à estimer un bien immobilier. Croisées entre elles, traitées et analysées, ces masses de données publiques et privées permettent d’identifier de nouvelles opportunités de business pour les professionnels immobiliers. A quel moment un bien a-t-il le plus de chance d’être mis en vente ? Quand un locataire est susceptible de partir ou de ne pas payer, etc.

3.        Les GAFA débarquent dans l’immobilier

« Les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) sont une menace pour le secteur », analyse Vincent Pavanello qui prédit une forme de convergence de l’activité de ces mastodontes américains de la « tech » avec les métiers plus traditionnels de l’immobilier. Après le lancement en 2017 de la Marketplace de Facebook (et de sa rubrique immobilier), Google a annoncé, à travers sa holding Alphabet, la construction de maisons pré-fabriquées en Californie et AirBnB vient de se lancer sur le marché de la promotion immobilière en Floride. Ces néo-promoteurs sont-ils voués demain à gérer voire à vendre des biens immobiliers ? La question se pose sérieusement.

4.        L’asymétrie d’information entre vendeur et acheteur va encore se réduire

Lors d’une opération immobilière, un vendeur ou un bailleur possèdent (encore aujourd’hui) beaucoup plus d’informations sur leur bien qu’un acheteur ou qu’un locataire. Ensoleillement, nuisances nocturnes, voisinage… Bien souvent, les acquéreurs n’ont pas d’autre choix que de croire leur vendeur sur parole. « Or, de nombreux acteurs essaient de réduire cette asymétrie d’information. Je pense par exemple à la start-up Solen, qui donne l’ensoleillement d’un bien toute l’année à différentes heures de la journée », suggère l’auteur.  

5.        Le boom des services liés aux objets connectés

L’internet des objets arrive à maturité. « Le coût des capteurs a considérablement baissé et les applications dans l’immobilier sont désormais multiples : maintenance collective des ascenseurs ; gestion de la consommation d’énergie en l’absence des occupants, etc », observe l’expert. Amazon investit des sommes folles dans les serrures connectées (pour pouvoir livrer ses colis sans entrave) et des acteurs français, comme La Poste lancent des services d’assistance à domicile, qui seront demain téléguidés par des objets connectés.

6.        Les bots viennent à la rescousse du service client

«  L’immobilier est en train de basculer de la logique de l’usager à celle du client », remarque Vincent Pavanello. La gestion de cette relation client, chronophage et exigeante, va être facilitée par la démocratisation des chatbots. « Dans l’immobilier, les mêmes questions reviennent sans cesse » observe l’auteur. Où se trouve le bien correspondant à telle annonce ? J’ai une fuite dans ma salle de bain, j’ai besoin d’un plombier, etc. Cette première brique d’intelligence artificielle permettra aux professionnels de communiquer mieux et plus efficacement avec leurs clients… et d’automatiser certaines tâches à faible valeur ajoutée. 

Gaëlle Fillion