Les drones : bientôt incontournables dans l’immobilier ?
Le | Vidéo immo
Après avoir conquis le secteur du loisir et du sport, le drone s’apprête à trouver un écho dans la sphère de l’immobilier. Aux Etats-Unis, ces petits engins volants, télécommandés via un smartphone, deviennent peu à peu les chouchous des agents immobiliers. Qu’en est-il en France ? Les prises de vues aériennes peuvent-elles vraiment valoriser un bien à vendre ? La législation est-elle favorable à une utilisation professionnelle ? Eclairage.
, c’est-à-dire en montrant des images de son environnement proche, mais aussi dans sa globalité, en dévoilant les parties communes, les jardins… En cela, ces engins volants, qui peuvent prendre des photos ou des vidéos, sont plus efficaces que Google Street, peu à jour dans ses prises de vue. L’autre avantage des drones, c’est qu’ils permettent de montrer des vues depuis des points encore inexistants (une future terrasse d’un immeuble en VEFA, par exemple). Ils sont, par ailleurs, compatibles avec les technologies de 3D qui se développent. « Les drones permettent déjà de réaliser un modèle 3D d’un bâtiment afin d’offrir des visites virtuelles d’un logement », précise-t-elle.
Une réglementation encore trop contraignante
Sur le papier, les drones paraissent donc séduisants. Dans la réalité, leur usage se heurte à des obstacles de taille. Le premier, c’est la réglementation. « En France, tout envol de drone dans le cadre d’une utilisation professionnelle suppose d’avoir une autorisation de la préfecture concernée », explique Emilie Hergott. Concrètement, cela signifie qu’un agent immobilier souhaitant réaliser des prises de vues aériennes dans le cadre d’un mandat doit monter un dossier, qui sera instruit par la préfecture dans un délai de cinq jours incompressibles. Le second frein à l’émergence des drones dans l’immobilier, c’est le coût, même s’il tend à diminuer, et le temps alloué au montage vidéo. Pour s’équiper et ainsi tenter de faire des captations d’images eux-mêmes, les agents immobiliers doivent débourser environ 500 euros. Un coût qui tient davantage d’un investissement selon la chef de projet. « D’après l’une de nos études américaines, les biens qui font l’objet d’annonces vidéos via des drones se vendent à la fois plus vite et plus cher. L’impact est donc réel », assure-t-elle. La différence c’est qu’outre-Atlantique, la majorité des portails d’annonces immobiliers est en mesure de valoriser les livrables des drones (photos et vidéo). Dans l’Hexagone, le sujet est encore nouveau. Il n’empêche : Parrot, qui sera présent pour la première fois au salon RENT en novembre prochain, prépare une offre de services supportés par les drones, entièrement destinée aux agents immobiliers.
Aurélie Tachot