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Les intentions d’achats sont de nouveau en repli

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La baisse des prix et des taux d’intérêts pourrait rendre les potentiels acheteurs impatients de passer à l’acte. C’est l’effet inverse : ces derniers développent un comportement rationnel et pragmatique, d’après la 14e vague de l’Observatoire du moral immobilier réalisée par Logic-Immo.com et TNS Sofres auprès de 1200 futurs acquéreurs.

Les intentions d’achats sont de nouveau en repli
Les intentions d’achats sont de nouveau en repli

Le volume de transactions immobilières est-il en baisse ou en hausse ? Selon les différentes sources, les réponses divergent ! Pour Logic-Immo.com, qui vient de dévoiler les résultats de sa 14e vague de l’Observatoire du moral immobilier, une chose est sûre : les intentions d’achat font le yo-yo depuis le début d’année. Le nombre de candidats à l’accession immobilière est passé de 2,5 millions en janvier, à 3 millions en avril, avant de revenir, en octobre, à un volume comparable à celui de début 2014. Un nouveau repli qui est d’autant plus étonnant que le contexte paraît, aux yeux des futurs acheteurs, propice à une acquisition : 69 % estiment que c’est le bon moment pour acheter, contre 61 % en avril dernier. « Ils n’ont jamais été aussi nombreux à partager cette perception », glisse Stéphanie Pécault, responsable des études au sein de Logic-Immo.com.

Le manque de biens freine le passage à l’acte

L’année 2014 a pourtant été marquée par des taux d’intérêts particulièrement bas et des prix orientés à la baisse. D’où la question : quels sont les facteurs qui empêchent les potentiels acquéreurs de se lancer ? En sondant les porteurs de projets en recherche depuis plus de six mois, Logic-Immo.com s’est aperçu, au travers de son étude, qu’il existait un important décalage entre l’offre de biens et la demande des acquéreurs. En effet, 71 % des recherches s’orientent, par exemple, vers des maisons qui ne représentent que 61 % des biens diffusés. Un décalage encore plus marqué en régions, notamment en Rhône-Alpes et en PACA. Pas étonnant, donc, que 73 % des sondés citent la difficulté de trouver un bien correspondant à leurs attentes comme le premier frein à leurs recherches. « La remontée des taux d’intérêts et la hausse des prix ne sont pas à l’ordre du jour. La préoccupation des potentiels acheteurs est donc de trouver LE bon logement, quitte à ce que ça prenne du temps », décrypte Stéphanie Pécault. Une tendance qui se traduit en chiffres : 67 % des sondés ont le sentiment de fonctionner au coup de cœur et ne sont pas prêts à faire des concessions !

Le plan de relance ne convainc pas

Sans surprise, l’intransigeance de la part des potentiels acquéreurs devrait avoir des incidences sur le marché immobilier. D’après l’Observatoire, 38 % des futurs acheteurs émettent des réserves quant à la concrétisation de leur projet dans les six prochains mois, contre seulement 28 % en janvier et avril 2014. Et ce n’est pas le plan de relance lancé par le gouvernement de Manuel Valls qui devrait les inciter à franchir le cap. 83 % des candidats à l’accession estiment en effet que les nouvelles mesures n’auront pas l’effet désiré sur le marché immobilier. « Les candidats à l’accession semblent détachés des effets d’annonces gouvernementales. Tous les 18 mois, les lois changent et les ministres se succèdent… Cette instabilité les a poussés à se fier uniquement à leurs propres besoins », conclut Stéphanie Pécault.

Aurélie Tachot