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Réseau de mandataires : Agent Mandataire France déploie un service d’enchères immobilières

Par Christian Capitaine | Le | Réseau de mandataires

En lançant, en partenariat avec la plateforme Ofrae, ce système de ventes aux enchères, le réseau Agent Mandataire France (une centaine de conseillers en France) entend redynamiser un marché de l’immobilier où les acquéreurs se font de plus en plus rares, observe Philippe Benardeau, son fondateur.

Alexandra Leroy et Philippe Benardeau, dirigeants du réseau Agent Mandataire France - © D.R.
Alexandra Leroy et Philippe Benardeau, dirigeants du réseau Agent Mandataire France - © D.R.

Pouvez-vous rappeler les piliers sur lesquels repose le modèle de votre réseau de mandataires ?

Le réseau Agent Mandataire France, qui j’ai créé en 2012, s’appuie sur une force commerciale d’agents expérimentés qui ont, en moyenne, sept à huit années d’expérience dans la transaction immobilière. Pour nous rejoindre, il en faut au minimum deux.

Outre ce bagage, nos mandataires, qui sont aujourd’hui près d’une centaine en France, doivent faire preuve de résilience, d’empathie et de rigueur dans un marché qui se tend. Les cartes sont en train d’être redistribuées : les mandataires les plus fragiles, soit par manque d’expérience, soit parce qu’ils ne disposent pas d’un bon réseau, sont en difficulté.

Par ailleurs, chez Agent Mandataire France, il n’y a pas de packs, nous finançons l’ensemble des prestations de nos agents : le logiciel, la publicité, la visibilité, la formation ou encore le conseil juridique.

Aussi, nous protégeons leur territoire. Par exemple, dans le département du Var, où nous comptons déjà une vingtaine de mandataires, le maillage est structuré, nous ne recrutons uniquement que dans quelques villes.

S’agissant enfin de notre politique de rémunération de nos agents, nous démarrons à 70 % de la commission reversée, avec des paliers de 30 000 euros de CA à atteindre et à dépasser, pour arriver jusqu’à 99 % des commissions reversées au mandataire une fois réalisé un chiffre d’affaires annuel de 90 000 euros.

Vous lancez, en partenariat avec la plateforme de ventes interactives Ofrae, un système d’enchères immobilières. Pour quelles raisons ?

Dans ce marché immobilier dans l’ancien qui s’est retourné, avec des difficultés toujours plus grandes pour les porteurs de projets de financer leurs achats, les acquéreurs se font de plus en plus rares.

La conjoncture nous oblige à développer de nouveaux services, plus accessibles et attractifs, notamment concernant les prix de vente. Le lancement de ce système d’enchères immobilières est destiné à redynamiser le marché.

Concrètement, comment cela marche ?

Au départ, les biens immobiliers sont proposés à un prix avantageux, soit une décote d’environ 20 % du prix de l’estimation, avec cet objectif de séduire de nouveaux acquéreurs potentiels. Résultat : la base d’acquéreurs est élargie, notamment auprès des porteurs de projets qui jugeaient initialement le prix de vente après estimation trop élevé.

La compétition que se livrent les participants permet de générer des offres plus élevées

En affichant, en d’autres termes, un prix de départ très compétitif, nous mettons en avant nos biens immobiliers et attirons de nouveaux clients. Au final, la compétition que se livrent les participants permet de générer des offres plus élevées et d’augmenter le nombre de transactions immobilières.

Quinze jours après le lancement de ce nouveau service, nous recevions déjà des offres d’achat, dont certaines portaient sur des biens qui étaient dans notre portefeuille depuis plus de trois mois.

En termes de délais de vente, nous ne fixons aucune règle. En général, les enchères s’étirent sur un à deux mois. Et, naturellement, le vendeur n’a aucune obligation d’accepter les prix proposés lors de la vente interactive.

Quels objectifs vous êtes-vous fixés avec ce nouveau service ?

Notre ambition est qu’à terme nous réalisions 1/5 de nos ventes via ce système de ventes aux enchères (le réseau Agent Mandataire France a réalisé, lors de son dernier exercice annuel, entre 250 et 300 ventes). Les proches années qui sont devant nous resteront, nul doute, drivées par les acquéreurs.

Et quid de vos ambitions de développement en terme d’effectif ?

Nous projetons d’être 150 mandataires fin 2025. Avec toujours cette même logique : nous appuyer sur des pros, et dans les zones géographiques où le marché est actif.

Nous comptons accélérer sur le marché de l’immobilier de prestige

Il nous faudra aussi ouvrir certaines grandes villes où nous ne sommes pas encore présents, je pense à Marseille ou à Strasbourg.

Et nous comptons également accélérer sur un segment que nous développons fortement depuis plusieurs mois : l’immobilier de prestige.