MeilleureCopro, le « cost-killer » des copropriétaires
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C’est en voulant diminuer les charges de son appartement parisien qu’Edouard-Jean Clouet a mis au point les méthodes qui font aujourd’hui le succès de MeilleureCopro. Lancée en janvier dernier, la start-up, qui est incubée à Station F, promet aux copropriétaires jusqu’à 50 % d’économies sur leurs charges courantes… Explications du fondateur
Comment l’idée de MeilleureCopro est-elle née ?
Tout a débuté lorsque je suis devenu propriétaire d’un appartement dont les charges étaient très importantes. Après avoir rencontré les différents prestataires de ma copropriété et comparé leurs tarifs, je suis parvenu à faire diminuer nos charges de 62 % ! C’est à partir de cette analyse attentive qu’a été lancée, en janvier dernier, MeilleureCopro. Mon objectif était de mettre les pieds dans le plat en expliquant aux copropriétaires ou aux syndics ce que coûtent précisément leurs services, si la qualité est au rendez-vous, et s’il y a moins cher ailleurs. Bref, mettre sur la table les sujets qui fâchent et proposer d’autres tarifs sans rien sacrifier à la qualité de services.
Vous promettez de réduire jusqu’à 50 % les charges de copropriété. Comment ?
Nous proposons deux formules. La première, tournée vers les copropriétaires, consiste à éplucher toutes les informations propres à la copropriété pour y traquer les moindres économies. Nous évaluons le montant de la taxe de balayage, examinons que le contrat d’assurance correspond exactement à la surface de l’immeuble… Nous proposons ensuite de mettre fin à certains contrats ou de faire jouer la concurrence. Nous nous rémunérons alors sur l’économie réalisée, en demandant l’équivalent d’une année de gain, à nous verser en deux ans. Notre seconde offre s’adresse aux syndics : nous vérifions, à leur place, le montant de divers contrats de prestation avant de lancer de nouveaux appels d’offres auprès des fournisseurs. Le prestataire retenu nous verse ensuite une prestation de courtage.
Quels sont vos projets ?
Après avoir accompagné les contrats d’une cinquantaine d’immeubles et environ 1 500 copropriétaires en six mois, nous estimons que 80 % du process peut être automatisé. Nous développons donc une plateforme digitale capable d’analyser automatiquement les contrats et de lancer divers appels d’offres. Elle jouera aussi le rôle de plateforme de communication, informant les acteurs de la copropriété des démarches en cours. Le syndic pourra, quant à lui, suivre ses dossiers, signer de nouveaux contrats… Ce dispositif entrera en phase de test au premier trimestre 2018. Aujourd’hui, les charges courantes des copropriétaires représentent 20 milliards d’euros de dépenses annuelles. A nous de profiter de ce potentiel énorme en accélérant notre développement, notamment en province. Cela passera sans doute par une levée de fonds d’ici la fin 2018.
Morgan Robert