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Vers un retour en force des investisseurs locatifs et des primo-accédants ?

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La loi Alur qui entend notamment encadrer les loyers ne semble pas avoir découragé tous les propriétaires. Le courtier Cafpi l’affirme : la proportion d’acquéreurs qui investissent dans des biens destinés à la location ne cesse de croître depuis quelques mois. La loi Duflot n’y est pas pour rien. Quant aux primo-accédants, ils confirmeraient également leur retour, en particulier sur le marché du neuf

Vers un retour en force des investisseurs locatifs et des primo-accédants ? - © D.R.
Vers un retour en force des investisseurs locatifs et des primo-accédants ? - © D.R.

Le dispositif Duflot commence à trouver ses marques

En février dernier, selon les sources de Cafpi, 13 % des emprunteurs immobiliers ont souscrit un crédit pour un investissement locatif. Certes, cette proportion reste inférieure aux pics de 20 % constatés par le courtier fin 2011 et début 2012 alors que le dispositif Scellier était remarquablement populaire, mais elle confirme une timide hausse initiée dès l’été dernier, portée par le marché du neuf. Côté promoteur également, ce sursaut semble désormais perceptible. « On sent une dynamique plus forte que ce que l’on a pu connaître en 2013. Depuis le début de l’année, 28 % de nos réservations correspondent à de l’investissement locatif. C’est la notamment la conséquence du dispositif Duflot d’une part, qui commence à porter ses fruits, et d’autre part à plusieurs de nos opérations actuelles tournées vers de la résidence étudiante », explique Philippe Dupont, directeur commercial du promoteur régional Réalités, qui officie dans le grand Ouest. Et d’ajouter : « malgré un démarrage difficile, comme ce fut déjà le cas pour la Loi Besson dans le passé, ce nouveau dispositif de défiscalisation a clairement un sens aujourd’hui »

L’accession à la propriété redynamisée

Selon Cafpi, le « primo-accédant type » empruntait 169 200 euros sur 233 mois en février 2014, contre 192 286 euros sur 199 mois pour les autres acquéreurs de résidences principales. « Les primo-investisseurs n’ont jamais disparu, mais le ralentissement constaté sur ce marché est en train de se stabiliser. Depuis janvier, 31 % de nos réservations sont des accessions à la propriété », observe Philippe Dupont. Preuve que les aides de l’état, comme le PTZ ou la TVA à 5,5 % en zone de rénovation urbaine, restent d’importants leviers pour inviter les primo-accédants à privilégier le neuf : aujourd’hui ils ne sont plus que 77 % à acheter dans l’ancien, quand c’est le cas de 92,7 % des autres accédants, toujours selon les données du courtier. 

Gaëlle Fillion