Tribune - Nouvelles technologies : le professionnel de l’immobilier doit prendre le train en marche, par Charles Cabillic
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Après avoir touché le fond il y a un peu moins d’un an, le marché immobilier semble aujourd’hui un peu moins austère. Si on ne peut pas encore parler à ce jour de marché dynamique, nous assistons tout de même depuis quelques mois à une remontée de la demande. Une opportunité à saisir qui ne peut aujourd’hui faire l’impasse des nouvelles technologies
Portons un regard optimiste : les agences immobilières ont globalement assez bien résisté à la crise. Ainsi, entre 2008 et aujourd’hui, environ 2 000 agences ont mis la clé sous la porte. Et avec près de 22 000 agences, le secteur de l’immobilier peut se réjouir d’un solde positif sur les 15 dernières années. Les révolutions que l’on craignait, avec l’arrivée successivement des banques puis des réseaux mandataires sur le marché, ou encore des sites internet de particuliers à particuliers, n’ont pas déstabilisé les agences de la manière que l’on imaginait. Ces derniers ne sont pas devenus comme beaucoup le présageait le nouveau modèle et n’ont pas réussi à casser le marché. Pourquoi ? Car un agent immobilier ou un mandataire possède une vraie valeur ajoutée. Son métier ne consiste pas à mettre des annonces en ligne sur les portails immobiliers, c’est en réalité le seul et unique expert immobilier en France.
Une expertise au service des particuliers
Certes, il existe des experts au sens juridique du terme, mais ceux qui ont une réelle connaissance du marché, ce sont les agents immobiliers. N’oublions pas qu’en période de crise, s’il est difficile pour un acquéreur de trouver le juste prix, et il l’est encore plus de négocier en direct avec un vendeur. L’intermédiation que peut apporter un agent immobilier à ce moment-là est donc une forte valeur ajoutée. Ainsi, contrairement à certaines idées reçues, la part de marché des professionnels dans les ventes immobilières depuis l’après-guerre ne cesse d’augmenter. Environ 68 % des ventes immobilières qui se font en France le sont via un professionnel, contre 50 % dans les années 90 et à peine 20 % dans les années 50.
Un secteur immobilier en mutation
Mais pour garder ce statut d’expert, les agents immobiliers ne doivent pas hésiter à se remettre en cause et à s’adapter à l’évolution du marché. En effet, les technologies évoluent et le niveau d’informations auquel a accès un particulier depuis son ordinateur a très largement augmenté. Cette évolution implique donc que les professionnels de l’immobilier soient particulièrement avisés sur le plan fiscal et sur la réglementation afin de jouer pleinement leur rôle de tiers de confiance et de négociateur.Le rêve de tout agent immobilier consistant à suivre un client tout au long de sa vie est même en passe de se réaliser. Autrefois, l’agent immobilier était un professionnel qui fonctionnait par « coup » et qui ne parvenait pas à se positionner dans une logique de relation durable. Aujourd’hui, on voit que de par la capacité à travailler des franchises et des réseaux de coopératives à se regrouper, les professionnels de l’immobilier sont aujourd’hui capables d’accompagner durablement un client dans sa problématique d’investissement et de patrimoine. Les particuliers ont leur propre banquier, assureur, notaire, mais encore trop rarement un agent immobilier de famille… Je pense aujourd’hui que cette évolution est à prendre en compte pour pérenniser la situation de la profession.
Les nouvelles technologies : une étape incontournable
Aujourd’hui, pour un négociateur la question n’est plus de savoir si on aime ou non la révolution numérique mais plutôt si on prend ou non le train. Car on ne le répètera jamais assez, la mobilité, le cloud, la dématérialisation, la signature électronique ou encore la géolocalisation sont désormais des processus incontournables. Les agents immobiliers utilisant nos solutions (Immo-Facile) nous le témoignent tous les jours. L’agent immobilier doit continuer à adapter sa façon de travailler et de communiquer avec ses clients. Le chemin est encore long car pour affronter une révolution numérique qui permet désormais de communiquer sur le lieu d’un bien, les services qui sont autour ou de proposer des visites virtuelles, la généralisation des mandats exclusifs est indispensable : ce qui est encore très loin d’être le cas en France. Il y a donc un vrai travail à faire de ce côté-là pour les agences immobilières dans les prochaines années, et les outils technologiques peuvent permettre à l’agent immobilier de relever le défi.
A propos de l’auteur : Diplômé des Ecoles Centrale de Nantes et Paris, Charles Cabillic a créé, en 2005, aC3, entreprise de conception de solutions internet dans le domaine de l’immobilier (logiciel Immo-facile, sites internet, applications mobiles, webmarketing…). aC3 est aujourd’hui l’un des leaders français dans le domaine de l’édition de logiciel et de sites pour les agences immobilières.