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« Une belle marque de confiance pour un partenariat de longue date  » (V. Touraine, SweepBright)

Par Christian Capitaine | Le | Logiciels de transaction

La dernière levée de fonds de l’éditeur SweepBright, d’un montant de 2,3 millions d’euros, va lui permettre d’accélérer son développement commercial en France et de déployer son CRM à l’attention des 9 000 collaborateurs du réseau Orpi, avec qui il vient de signer un contrat d’envergure, explique Valérie Touraine, CEO de la start-up belge.

Valérie Touraine, CEO de SweepBright - © D.R.
Valérie Touraine, CEO de SweepBright - © D.R.

Dans quelle optique s’est déroulée votre dernière levée de fonds ?

Elle va nous permettre de piloter deux activités en parallèle. D’une part, poursuivre le développement de notre dynamique commerciale, en France et en Belgique, nos deux principaux marchés [l’éditeur belge travaille également au Royaume-Uni, ndlr].

D’autre part, intégrer et accompagner le déploiement de notre solution au sein du réseau Orpi, suivant un calendrier qui court jusqu’à fin 2023, échéance à laquelle les 9 000 collaborateurs du réseau en seront équipés. Avec Orpi, nous venons de signer un partenariat de longue date, sur une durée d’au moins cinq ans.

Que traduit la conclusion de ce marché d’envergure que vous venez de conclure avec Orpi ?

C’est tout d’abord une belle marque de confiance, de la part d’Orpi (lire encadré : interview de Guillaume Martinaud, président du réseau), dans la qualité et l’agilité de nos solutions. Ce partenariat est aussi la preuve que les grands réseaux de l’immobilier, en France, sont désormais alignés sur notre vision du secteur, nécessairement digitalisé.

Nous sortons du salon RENT où nous avons noué de nombreux contacts avec des agents immobiliers. Et nul doute que ce partenariat avec Orpi en a rassuré plus d’un sur notre capacité à travailler, en tant que start-up, avec des acteurs de la taille d’Orpi.

Orpi vient d’entrer dans votre capital. A quelle hauteur ?

Sa participation reste très minoritaire, comme celle d’autres acteurs de l’immobilier. Certes Orpi siège au conseil d’administration de SweepBright mais, tout naturellement, et suivant une charte déontologique bien compréhensible, il n’aurait pas accès aux données comptables de nos clients. Leur confidentialité seront entièrement assurés.

Vous annonciez, en septembre 2021 dans ces colonnes, ambitionner de détenir 10 % du volume transactionnel français en 2024. Maintenez-vous cet objectif ?

Oui, nous le maintenons. Certes, SweepBright reste un challenger en France, où nous sommes arrivés en janvier 2021 et où nous avons dû adapter nos outils aux spécificités du marché. Mais nous gardons ce cap.

Nous avons confiance en notre capacité à attirer de nouveaux clients, à l’image du Groupe C2i [le réseau compte 250 conseillers et projette d’en compter 500 fin 2023, ndlr], qu’ils soient indépendants, affiliés à une enseigne, sans oublier les réseaux de mandataires.

Pouvez-vous rappeler les points forts de votre outil ?

Il y a, tout d’abord, sa caractéristique « full mobile » : notre appli s’adapte bien aux usages des agents immobiliers. Avec elle, ils peuvent, par exemples, rentrer un bien ou signer un mandat avec leur client en signature électronique.

Ce côté « mobile » leur permet d’avoir leur agence « dans leur poche » pour retrouver, ensuite, toutes leurs informations sur l’application web dans leur agence. Ce qui leur permet de gagner un temps considérable. SweepBright, c’est la colonne vertébrale de l’agence immobilière, l’outil qui doit permettre à ses collaborateurs d’être plus productifs.

Guillaume Martinaud, président d’Orpi : « Nous doter de SweepBright fut l’un de mes principaux arguments de campagne »

A quand remontent vos premiers contacts avec SweepBright ?

Ils datent d’il y a trois ans. Alors vice-président d’Orpi, je rencontre à New-York, sur un salon professionnel de l’immobilier, Raphaël Bochner, le fondateur de SweepBright. Il m’y présente sa solution et devant elle, je suis comme un gamin devant ses jouets de Noël : son caractère « mobile » et sa facilité d’utilisation m’impressionnent. Avec SweepBright, l’agent immobilier n’a plus contraintes sur le plan informatique. De retour à Paris, je propose aux équipes dirigeantes d’Orpi de l’intégrer dans notre portefeuille d’outils. Mais au final je me retrouve face à un mur, car se doter de SweepBright implique trop de changements, jugent certains, notamment dans nos rapports avec nos autres fournisseurs.

Comment votre partenariat s’est-il alors noué ?

Il a été rendu possible après mon accession à la présidence d’Orpi, il y a un an. Intégrer SweepBright dans nos process fut, d’ailleurs, l’un de mes principaux arguments de campagne. Durant celle-ci, j’ai insisté sur le fait que si l’on veut évoluer, que l’on veut apporter plus de services à nos clients et à nos agents immobiliers, il est indispensable de changer d’outils. Chez Orpi, l’innovation est au cœur de notre ADN. C’est la raison pour laquelle nous avons réussi à convaincre tout le monde du bien fondé de notre vision.

A quelle date tous les collaborateurs du réseau seront équipés de SweepBright ?

Nous nous donnons un an pour pleinement l’intégrer dans nos process. Avec SweepBright, nous sommes engagés sur un vrai partenariat. Nous avançons ensemble. Certes notre partenaire est jeune, mais son outil fonctionne parfaitement : avant de nous en doter, nous l’avons fait tester par un DSI de renom qui n’y a trouvé aucune faille. Chez Orpi, nous croyons aux femmes et aux hommes. Raphaël Bochner et Valérie Touraine ont su nous convaincre qu’avec eux, ça allait très bien fonctionner.