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« Notre levée de fonds va nous permettre de nous ouvrir à la visite virtuelle », Thibaud Lemonnier, OuiFlash

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Un an après son lancement, OuiFlash boucle une première levée de fonds de 1,7 million d’euros auprès d’investisseurs privés. Un tour de table qui devrait permettre à la communauté de photographes, qui vient de passer la barre des 10 000 shootings, de poursuivre ses investissements technologiques. Mais aussi d’élargir ses prestations à d’autres médias comme la vidéo par drones et la visite virtuelle

« Notre levée de fonds va nous permettre de nous ouvrir à la visite virtuelle », Thibaud Lemonnier, Ou - © D.R.
« Notre levée de fonds va nous permettre de nous ouvrir à la visite virtuelle », Thibaud Lemonnier, Ou - © D.R.

La road map décryptée par Thibaud Lemonnier, CEO de OuiFlash.

Comment s’est déroulée cette levée de fonds ?

Depuis notre lancement, nous sommes régulièrement approchés par des investisseurs. Le fait de remporter les appels d’offres de Nexity mais aussi de convaincre nos premiers clients parmi les réseaux immobiliers a accéléré cette logique. Jusqu’ici, il était trop tôt pour réaliser un premier tour de table. Maintenant que nous avons une première histoire à raconter et que nos chiffres sont plus costauds, nous avons trouvé opportun de lever des fonds - 1,7 million d’euros - auprès de business angels et d’entrepreneurs, dont les noms resteront confidentiels.

Pourquoi était-ce véritablement le bon moment ?

Nous avons désormais beaucoup de reportages photo à réaliser, que ce soit dans l’immobilier mais aussi dans les autres verticales que nous avons développées via UberEats, Wonderbox, les marques emploi de Figaro Classifieds… Or, nous n’étions que 25 collaborateurs. Cette levée de fonds s’avérait donc indispensable pour honorer toutes nos commandes, tenir notre croissance, qui est de 10 % chaque semaine, et continuer à innover ! Nous nous laissons d’ailleurs l’opportunité de réaliser un second tour de table dans les 12 à 18 mois afin de continuer à grandir.

Il existe aujourd’hui beaucoup de start-up spécialisées dans la photographie immobilière. Qu’est-ce qui différencie OuiFlash de ses concurrents ?

Notre approche est uniquement BtoB et s’inscrit dans une logique industrielle, dans le bon sens du terme. Elle se concrétise par notre faculté à offrir une bonne qualité de services à nos clients. Nous avons fait notre possible pour que leur expérience soit fluide, via un système de notifications par SMS et email, un service de mise en relation téléphonique entre les photographes et les clients, un dashboard offrant des fonctionnalités de suivi et regroupant des indicateurs sur les livraisons des images, une intégration de notre outil aux systèmes d’information de nos clients…

Quels projets allez-vous mener avec ce nouveau capital ?

Nous allons recruter une vingtaine de collaborateurs supplémentaires, notamment des développeurs, des experts de la relation client et nos premiers commerciaux. Nous prévoyons également de créer de nouvelles verticales dans l’e-commerce, l’événementiel et le corporate. D’un point de vue technique, nous souhaitons effectuer plusieurs améliorations. Notre algorithme de matching, chargé de rapprocher les photographes de nos clients, devrait être renforcé.

Vos prestations seront-elles élargies ?

Oui ! Nous croyons beaucoup dans la vidéo, la visite virtuelle et la prise de vue par drones. Ce sont des technologies d’avenir auxquelles nous souhaitons nous ouvrir et qui se prêtent bien à nos process, qui resteront les mêmes. Au sein de la verticale de l’immobilier, il y a également plein d’opportunités à saisir : la réalisation de reportages urbains, par exemple. En parallèle de ces développements, nous prévoyons d’élargir notre couverture géographique en Europe, notamment au Benelux, où nous sommes déjà présents, mais aussi à la Scandinavie, l’Angleterre, l’Espagne…

Aurélie Tachot