Une levée de fonds de 15 millions d’euros pour Meero !
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En juin dernier, Meero annonçait avoir levé 4 millions d’euros auprès de plusieurs investisseurs dont Xavier Niel et Bernard Arnault. Mais dans le courant de l’été, d’autres investisseurs se sont montrés intéressés pour rejoindre l’aventure. Au final, c’est donc avec une enveloppe de 15 millions d’euros que la start-up spécialisée dans la production de photos et de vidéos s’apprête à conquérir les Etats-Unis et le Japon
Une levée de fonds de 4 millions d’euros qui se transforme, à peine trois mois plus tard, en 15 millions d’euros… L’information a de quoi surprendre. Mais Thomas Rebaud, co-fondateur de Meero, a une explication très rationnelle. ʺNous avions besoin de liquidités avant l’été afin de recruter de nouveaux collaborateurs et d’honorer les commandes de nos nouveaux clients, c’est pourquoi nous avons choisi de réaliser cette levée de fonds en deux tempsʺ, explique-t-il. En plus de Kima Ventures (le fonds de Xavier Niel), FJ Labs, Aglaé Ventures (le fonds de Bernard Arnault) et GFC Rocket Internet, qui ont, pour certains, réinjecté de l’argent dans la start-up, le fonds d’investissement français Alven Capital et l’américain White Star Capital ont participé à ce tour de table d’envergure, qui s’est clôturé début août.
Déjà à New York, bientôt à Tokyo
Grâce à l’ensemble de ses investisseurs, Meero a récolté plus de 15 millions d’euros au total. Une somme à la hauteur des projets que souhaite développer la start-up, qui édite une plateforme dédiée à la production de photos, vidéos et panoramas à 360°, essentiellement pour l’immobilier et le fooding. ʺLe montant de cette levée de fonds correspond exactement à l’objectif que nous nous étions fixés. Cette somme va nous permettre d’accélérer à l’international, notamment d’installer des bureaux dans des endroits stratégiques, depuis lesquels nous pourrons gérer n’importe quelle time zoneʺ, précise Thomas Rebaud. Cet été, la jeune pousse a d’ailleurs énormément accéléré sur le sujet, en ouvrant un bureau à Londres et à New York, où le co-fondateur s’apprête à s’installer. Depuis les Etats-Unis, Meero espère, par exemple, gérer les commandes de shooting photos émanant de l’Argentine. Le décalage entre les deux pays n’étant que d’une heure. Le Japon figure également dans la ligne de mire de la jeune pousse, qui fédère une communauté d’environ 4700 photographes et vidéastes indépendants. Elle prévoit d’installer un bureau à Tokyo d’ici la fin de l’année. Si Meero veut aller vite, c’est qu’elle a encore peu de concurrents sur son marché. ʺMis à part quelques market places, il n’existe aujourd’hui aucun acteur ayant une présence géographique aussi large que la nôtre, et donc capable de produire et délivrer des reportages photos aussi bien à Paris qu’à Tokyo.ʺ
Après l’immobilier, l’e-commerce et le luxe
De facto, l’équipe de Meero, qui serait désormais valorisée entre 30 et 35 millions d’euros, devrait fortement s’agrandir ces prochains mois. D’ici la fin du mois d’octobre, la start-up prévoit de dénombrer 100 salariés, contre 75 actuellement. Les équipes de R&D et de management de photographes devraient notamment être renforcées. Aujourd’hui, la société travaille essentiellement avec des agences immobilières, des industries et quelques plateformes d’e-commerce. Soit 10 000 clients au total. Demain, elle prévoit de convaincre des géants comme Amazon et de se lancer dans les segments de l’événement, du portrait et du mariage. Meero pourrait aussi s’ouvrir à l’univers du luxe, par l’intermédiaire de son actionnaire Bernard Arnault, également PDG du groupe LVMH.
Aurélie Tachot