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« En 2016, nos priorités seront la Smart Data et la géolocalisation », Bertrand Gstalder, SeLoger.com

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En surfant sur la technologie Big Data et la géolocalisation, le portail d’annonces, qui enregistre 25 millions de visites par mois, insuffle de l’innovation au sein de son offre commerciale. Une recette qui semble porter ses fruits puisqu’un an après le lancement de ses Pass, deux tiers de ses clients bénéficient déjà de ces nouveaux services, comme l’explique Bertrand Gstalder, directeur général du groupe SeLoger.com.

« En 2016, nos priorités seront la Smart Data et la géolocalisation », Bertrand Gstalder, SeLoger.com - © D.R.
« En 2016, nos priorités seront la Smart Data et la géolocalisation », Bertrand Gstalder, SeLoger.com - © D.R.

Il y a un an, vous avez lancé une offre à destination des professionnels de l’immobilier. Quel accueil a-t-elle reçu sur le marché ?

L’accueil de nos produits a été bon ! Aujourd’hui, près de 70 % de nos clients ont déjà évolué vers cette offre, qui propose, au travers de trois Pass - bronze, silver et gold -, des niveaux de prestations différents. En la lançant, notre volonté était de proposer aux professionnels plusieurs services d’aide à la décision. L’option « contacts enrichis » leur permet, par exemple, de suivre l’historique de recherche des internautes qui les approchent par mail. Puisqu’il trace l’indice d’activité des visiteurs de notre site, le service permet aux agents immobiliers d’évaluer le niveau de maturité de leurs futurs clients vis-à-vis d’un projet, voire d’identifier de potentiels vendeurs.

Un outil de veille est récemment venu enrichir votre offre BtoB. En quoi consiste-t-il ?

Le service « veille marché », qui est réservé aux clients du Pass gold, est dans la mouvance du « Smart Data » puisque nous l’avons développé en exploitant la volumétrie de données que nous avons à notre disposition, grâce aux millions de recherches initiées par les internautes. Concrètement, cet outil permet aux professionnels de l’immobilier de mieux comprendre le marché à l’échelle de leur secteur géographique. Il détermine des tendances locales comme le type de biens recherchés par les  futurs acquéreurs, l’évolution des prix, le rapport entre l’offre et la demande…

Pourquoi constitue-t-il un avantage concurrentiel ?

Ce service, co-construit avec nos clients, permet aux agents immobiliers évoluant sur un même secteur géographique de comparer, de manière anonyme, leurs portefeuilles de biens et ainsi de savoir comment ils se positionnent par rapport à leurs concurrents directs. En complétant, via cet outil, leurs connaissances sur un marché local, les professionnels peuvent, par exemple, mieux aiguiller leur prospection commerciale, faire des estimations de prix plus justes, gérer plus efficacement les délais de vente des biens et capter davantage de mandats exclusifs.

Prévoyez-vous de lancer de nouveaux services ?

En plus de consolider nos services actuels, nous prévoyons, en 2016, de nous concentrer sur deux axes : la Smart Data, qui transforme les données que nous traitons en opportunités pour nos clients, et la géolocalisation de l’expérience immobilière, qui est une tendance forte, notamment avec l’essor du mobile, qui pèse 60 % de notre audience globale, contre 50 % en 2014. De nouvelles fonctionnalités autour de la géolocalisation devraient donc voir le jour en 2016. Cette nouvelle expérience vise à apporter toujours plus de contacts qualifiés à nos clients, tout en respectant le niveau de confidentialité souhaité par les professionnels, auquel ils peuvent être attachés.

Comment voyez-vous évoluer le marché immobilier en 2016 ?

On constate, depuis environ six mois, une reprise raisonnable et solide du marché immobilier. Plusieurs indicateurs vont dans ce sens. Cette année, les professionnels diffusant des annonces sur SeLoger.com ont, par exemple, reçu 15 % de contacts de plus qu’en 2014. Par ailleurs, d’après le baromètre LPI-SeLoger, les prix ont affiché une hausse modérée au cours des trois derniers mois, même s’il existe toujours de fortes disparités locales. Puisque les taux de crédit restent attractifs, nous devrions donc assister, en 2016, à une reprise nette et solide du marché par rapport à 2013 et 2014.

Aurélie Tachot