Immobilier : 2016 sera l’année de la reprise !
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La reprise se confirme ! Voici ce qu’il faut retenir de la 19e vague de l’Observatoire du moral immobilier, piloté par Logic-Immo.com. En signant leur retour sur le marché, les vendeurs comme les acquéreurs, qui jouissent de conditions d’emprunt toujours aussi attractives, devraient permettre au volume de transactions de renouer avec ses niveaux de 2010
Les intentions d’achat en hausse
En début d’année, Logic-Immo.com soulignait un sursaut des intentions d’achat des acquéreurs. Son Observatoire, réalisé en avril auprès de 1500 personnes, confirme cette tendance : 3 millions de Français projettent d’acheter un bien dans les 12 mois. C’est 1 million de plus qu’en octobre ! Leur optimisme est sans précédent : ils sont 81 % à estimer que c’est le moment d’acheter, contre 69 % en janvier. L’autre bonne surprise, c’est que les vendeurs signent, eux aussi, leur grand retour, passant de 2 à 2,5 millions entre le 1er et le 2e trimestre 2016. Pour la première fois depuis plusieurs années, l’offre et la demande sont élevées, équilibrant ainsi les rapports de force entre les acheteurs et les vendeurs. Autant de bonnes nouvelles qui permettent à Stéphanie Pécault, responsable des études chez Logic-Immo.com, d’évoquer « une véritable reprise. » Et non un simple rebond.
Les négociations restent difficiles
De nombreux signaux sont au vert depuis le début de l’année. Les taux de crédit, qui ont été divisés par deux par rapport à avril 2012, restent très attractifs. Un couple d’acheteurs s’engageant sur une mensualité de 1200 euros par mois sur 20 ans peut désormais emprunter 235 000 euros, contre 196 000 euros en avril 2012. Malgré ces conditions, un obstacle reste en travers du chemin des acquéreurs. « Trouver le bien qui correspond à leurs critères reste difficile : 49 % des acheteurs estiment que le choix est limité », explique Stéphanie Pécault. Deux critères freinent les candidats à l’accession : les prix des biens, excessifs pour 69 % des sondés et le poids des travaux à prévoir (cité par 42 % d’entre eux). Deux facteurs qui impactent les vendeurs : 63 % trouvent qu’il est difficile de vendre un bien. Le prix reste le sujet sur lequel les deux parties ont le plus de mal à s’entendre.
Les acquéreurs libérés d’un sentiment d’urgence
La nette reprise du marché laisse présager de bonnes nouvelles pour les prochains mois. En 2016, le niveau des transactions dans l’ancien devrait frôler les 850 000 transactions, contre 800 000 en 2015. « L’immobilier neuf devrait renouer avec les niveaux enregistrés en 2010 », ajoute Stéphanie Pécault. Pour autant, l’état d’esprit des acheteurs n’a rien à avoir avec celui d’il y a 6 ans. « A cette époque, ils étaient pris dans une spirale de prix et souhaitaient devenir propriétaires avant qu’il ne soit trop tard. Maintenant, ils réalisent leur acquisition dans un contexte plus serein, marqué par une stabilisation des prix et des taux d’intérêt », décrypte-t-elle. Les acheteurs potentiels n’expriment donc plus de sentiment d’urgence dans la concrétisation de leur projet. Et pour cause : 62 % estiment que les prix des biens vont rester stables dans les six prochains mois, contre 55 % en janvier dernier.
Aurélie Tachot