Infographie : pourquoi le nombre d’annonces immobilières est-il en baisse ?
Le | Portails de petites annonces
Chaque mois, notre partenaire autobiz dévoile des données relatives au marché des annonces immobilières en ligne - qui reflètent en filigrane la santé de la profession. En octobre 2016, le nombre d’annonces publiées sur les portails du panel baissait de 2.25 % par rapport à septembre, et perdait 10.5 % en un an. Une mauvaise nouvelle pour l’immobilier ? Rien n’est moins sûr
Comment expliquer la baisse du nombre d’annonces immobilières en ligne ?
Chaque mois, autobiz passe au crible les 15 plus grands portails immobiliers français, parmi lesquels SeLoger, LeBoncoin, Logic-immo et consorts. Premier constat : le nombre total d’annonces du panel a connu en forte chute entre octobre 2015 et octobre 2016. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette tendance. Un facteur méthodologique tout d’abord : « Sur les 12 derniers mois, nous avons ajouté 2 nouveaux sites au panel : Bien’ici (en décembre 2015) et Louervite (en avril 2016). Nous avons en outre retiré Acheter-Louer (avril 2016) et Refleximmo (juin 2016), ce qui peut expliquer certaines hausses ou baisses abruptes » explique Coline Velard, Research analyst pour autobiz.Et d’ajouter : « si nous omettons ces 4 sites, nous observons tout de même une baisse significative du nombre total d’annonces sur cette période ». Est-ce pour autant le signe d’un marché immobilier en berne ? Pas forcément. Tout d’abord, il est probable que les biens se vendent plus vite - et restent donc logiquement moins longtemps sur les portails. Par ailleurs, cette chute peut également témoigner d’un recentrage des investissements publicitaires des agences sur un nombre moins important de portails. Une conséquence de la hausse des tarifs de certains prestataires ? Ou bien un effet « Bien’Ici » ?
Un nombre très stable d’agences qui publient des annonces
Autre enseignement intéressant de ce baromètre : le nombre d’agences immobilières uniques qui ont publié des annonces sur au moins un des 15 sites du panel est globalement très stable depuis un an. Soit 27 000 agences en moyenne. Une bonne nouvelle, donc, puisqu’on peut en déduire que le ratio entre défaillances et ouvertures d’agences est lui-même très stable. A noter enfin que le nombre d’annonces des particuliers recule un peu moins rapidement que celui des annonces de professionnels. « Ce n’est toutefois pas vraiment significatif car le rapport de force reste le même » conclut Coline Velard.
Gaëlle Fillion