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L’immobilier norvégien n’a plus de secret pour la FF2i

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La semaine dernière, les membres de la Fédération française de l’Internet immobilier se sont envolés à Oslo, en Norvège, dans le cadre de leur voyage d’étude annuel. L’occasion, pour la vingtaine de participants, de découvrir un marché immobilier entièrement dominé par les agences, mais aussi de s’inspirer des pratiques de Schibsted, la maison mère du Bon Coin

L’immobilier norvégien n’a plus de secret pour la FF2i - © D.R.
L’immobilier norvégien n’a plus de secret pour la FF2i - © D.R.

La Norvège est surtout connue pour ses fjords. Moins pour son marché immobilier. Et pourtant, celui-ci est véritablement hors norme. Pour permettre à ses adhérents de s’ouvrir aux pratiques de ce pays nordique particulièrement riche, la FF2i a organisé, la semaine dernière, un voyage d’étude à Oslo. Trois journées qui ont été riches en enseignements, selon Stéphane Scarella, directeur délégué immobilier de Figaro Classifieds et président de la FF2i. « Business France nous a reçu à l’Ambassade de France pour nous donner une vision macro du marché immobilier norvégien. C’est un pays de 5,2 millions d’habitants dont les deux tiers sont propriétaires. En moyenne, les Norvégiens connaissent entre six et sept rotations dans leur vie, contre seulement 2 voire 3 en France. L’autre particularité, c’est qu’ils sont très connectés : 85 % sont équipés d’un mobile. Environ 70 % des audiences des portails immobiliers sont donc générées depuis ce terminal », explique-t-il.

Les agences sous la coupe des banques 

Si, en Norvège, le marché immobilier est aussi dynamique, c’est parce que la majorité de ses agences - environ 70 % - sont détenues par des banques. Une caractéristique qui apporte beaucoup de fluidité. Et pour cause : « les banques norvégiennes ne se basent pas uniquement sur les revenus mensuels des acquéreurs pour octroyer des prêts. Elles considèrent surtout la valeur du bien. Il y a ainsi moins de contraintes, de caution et de nécessité d’apport qu’en France. C’est donc une aubaine pour les primo-accédants », souligne Stéphane Scarella. Le fonctionnement de ces agences est donc bien différent du nôtre. « Le marché norvégien est uniquement régit par les agences, qui ont des honoraires d’1 à 2 %. Les prix des biens sont donc estimés par des professionnels. Les acquéreurs intéressés ont un temps imparti pour formuler une enchère, notamment par SMS. Généralement, les transactions se concrétisent en un mois, à des prix supérieurs aux estimations. Cela s’explique par le fait que la Norvège souffre d’une pénurie de biens. Les acquéreurs n’hésitent donc pas à surenchérir, ce qui participe à l’augmentation permanente des prix », raconte-t-il.

La data au cœur de la stratégie de Schibsted 

L’autre temps fort de ce voyage d’étude a été la visite de la FF2i au sein de Schibsted, la maison mère du Bon Coin. Les professionnels français ont notamment pu découvrir la road map de Finn.no, également sous la coupe du groupe norvégien, qui est le seul portail immobilier du pays. « La stratégie de Finn est largement tournée vers la data. Grâce à des outils de tracking que le portail a développé, les agents immobiliers peuvent avoir un bon profiling de leurs clients. Au travers de leur back-office, ils peuvent savoir tout ce qu’il se passe sur leurs annonces : qui la consulte, combien de fois, pendant combien de temps… », raconte Stéphane Scarella. Une approche autour de la data qui est combinée avec les trois axes majeurs qui font aujourd’hui le succès de Finn et du Bon Coin : l’intuitivité de la recherche de l’internaute, la proximité du service proposé et la qualité de l’expérience utilisateur. Autant de tendances dont les membres de la FF2i devraient s’inspirer dans les mois à venir.

Aurélie Tachot