Les cinq infos à retenir du nouveau portail Bien’Ici
Le | Portails de petites annonces
Cela faisait une dizaine d’années que les professionnels de l’immobilier en parlaient… Ce lundi 7 décembre, leur ambition de créer un portail commun de petites annonces s’est enfin concrétisée ! Appelé Bien’Ici, le site entend fédérer la totalité des offres de vente et de location du marché immobilier français. Soit plus d’1,3 million d’annonces. On vous dit tout sur ce nouveau portail, dont l’ambition intrinsèque est de mettre fin au monopole des leaders comme SeLoger et Le Bon Coin
L’initiative de 18 membres fondateurs
Derrière le portail Bien’Ici, se cache la majorité de la profession immobilière, « qui a réussi à travailler main dans la main, alors même que les politiques tentaient de la diviser », explique Jean-François Buet, président de la Fnaim.Trois syndicats immobiliers (la FNAIM, le SNPI et l’UNIS), un syndicat des promoteurs (FPI) et une dizaine de grands réseaux (Century 21, Orpi, Guy Hoquet, ERA, Laforêt, Citya, Square Habitat, L’Adresse…) sont à l’origine du projet. Soit 18 membres fondateurs. L’ambition du portail, qui est accessible depuis les terminaux mobiles, est double : simplifier l’expérience des internautes en leur permettant de retrouver, sur un seul site, l’ensemble des offres du marché et permettre aux professionnels de « reprendre leur destin en main et de ne pas se faire dicter les règles du jeu », explique le président d’un grand réseau, qui a souhaité rester anonyme.
Un million d’annonces d’ici la fin de l’année
Plus de 225 000 annonces de biens à la vente et à la location (dans l’ancien et dans le neuf) sont d’ores et déjà disponible sur Bien’Ici. Un chiffre qui devrait rapidement exploser, lorsque la phase de test sera terminée et que les passerelles automatiques auront été mises en place avec l’ensemble des logiciels de transaction du marché. « D’ici la fin de l’année, nous pouvons raisonnablement viser le million d’annonces publiées », avance ainsi le président de réseau, qui précise que « le groupement n’est pas dans une logique d’exclusion ». Ainsi, « les agents immobiliers qui souhaiteront continuer à publier leurs annonces sur les sites concurrents pourront évidemment le faire. » A terme, le site devrait publier 1,3 million d’annonces, « ce qui fera de Bien’Ici le portail doté de la plus grande volumétrie d’annonces en France », enchaîne Brice Cardi, P-DG de L’Adresse.
Une cartographie en 3D des biens géolocalisés
Les fonctionnalités du portail, développées par l’agence de jeux vidéo F4Maps, sont parfaitement dans l’ère du temps. « Nous avons modélisé, en 3D, la France entière, c’est-à-dire les bâtiments publics, privés, les stations de métro, de bus, les établissements de santé, les restaurants… afin de permettre aux utilisateurs de consulter leurs résultats de recherches sous la forme d’une cartographie et d’avoir une vision complète de l’environnement d’un bien », explique le président du réseau qui tient à son anonymat. Tous les biens sont géolocalisés, mais à divers degrés : seuls ceux faisant l’objet de mandats exclusifs jouissent d’une importante géolocalisation. Le portail Bien’Ici ressemble, peu ou prou, à celui de Nexity. « C’est le même moteur, mais pas la même carrosserie, rectifie Brice Cardi, qui précise que son innovation majeure est »la rapidité avec laquelle il télécharge la cartographie« .
Des tarifs particulièrement attractifs
Dans un premier temps, la diffusion des annonces sur Bien’Ici sera gratuite afin d’encourager les agents à s’orienter sur la plateforme. Puis, à partir de juin 2016, le modèle économique du portail, qui ne diffusera aucune publicité, reposera sur un abonnement de 70 euros par mois qui comprendra la diffusion illimitée d’annonces et leur remontée automatique en tête des résultats de recherche. Un abonnement premium à 150 euros par mois sera également proposé aux agences immobilières souhaitant bénéficier d’options de visibilité. Notamment : »la possibilité de se créer un espace boutique regroupant l’ensemble des biens d’une agence« , confie Brice Cardi. »Ce sont des tarifs plus intéressants que les 500 à 800 euros qu’une agence paye, en moyenne, sur SeLoger« , ajoute le président anonyme. »Ils garantissent un coût par contact extrêmement attractif« , estime Brice Ardi.
La prochaine étape ? Booster le référencement
Pour permettre au portail de prendre son envol, le consortium prévoit d’investir dans le trafic et le référencement. »Nous n’avons pas pour objectif de lancer une campagne de communication à la TV. Nous préférons rester dans l’univers d’Internet et investir dans des actions comme l’achat de mots-clés et le retargeting publicitaire« , annonce-t-il. A défaut d’avoir, pour l’instant, une équipe commerciale, le président du réseau espère que »les 22 000 agences immobilières de France seront les ambassadeurs du portail et feront sa promotion sur le terrain.« D’autres projets autour de la mobilité et de la vidéo en 3D suivront ensuite. »Nous réfléchissons au développement d’un outil de visite en temps réel qui permettrait à un agent de présenter un bien à distance à plusieurs personnes« , conclut Brice Cardi, qui assure que les fondateurs »ne se refuseront rien en matière de technologie".
Aurélie Tachot