Diviser par deux le temps d’un état des lieux
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Rébarbatif, peu gratifiant, chronophage… le procès verbal d’état des lieux est bien souvent la bête noire des professionnels de l’immobilier. L’application homePad lancée tout récemment en France par Diagorim pourrait réconcilier agents, diagnostiqueurs ou administrateurs de biens avec cette tâche ingrate
Le PV de A à Z
« Faire l’état des lieux d’un 3 pièces de 60 m2, c’est environ une heure de présence sur place, puis presque autant une fois de retour au bureau quand il s’agit de traiter l’information » constate Guillaume Charpentier, directeur des opérations de Diagorim. Cette plateforme de mise en relation avec des diagnostiqueurs immobiliers distribue homePad en France en exclusivité depuis novembre dernier. L’application HomePad - dévelopée en Suisse début 2012 - promet un gain de temps significatif en procédant à toutes les étapes de l’état des lieux sur iPad, de l’inspection à la signature éléctronique. Adapté aux états des lieux d’entrée et de sortie des locataires, cet outil permet en effet de créer des nouvelles pièces, de les inspecter avec une liste de mots-clés, de prendre jusqu’à 350 photos pour relever des dégats, d’intégrer le relevé des compteurs, etc. Une fois signé numériquement, un rapport PDF est généré, puis envoyé automatiquement aux différentes parties. « Pas besoin de connexion 3G » explique Guillaume Charpentier. Le système est en effet synchonisable a posteriori, dès que l’utilisateur retrouve un réseau wifi. Et si les locataires n’ont pas d’emails ? L’utilisateur pourra toujours procéder à l’ancienne et imprimer son document après coup depuis sa tablette.
Une offre double
Bien que l’application soit téléchargeable gratuitement sur l’AppStore, les professionnels doivent acheter des crédits sous forme d’abonnement. Une version de base à 49 € par mois permet de procéder à 120 états des lieux dans l’année. Pour 199 € mensuels, l’agence ou l’administrateur accède à une formule illimitée utilisable avec 5 iPad. « Notre offre pro s’adresse aux structures qui font au moins 10 états des lieux par mois » précise Guillaume Charpentier. Pour les autres, ou même pour les particuliers, les crédits peuvent également être souscrits sans abonnement pour la somme dissuasive de 14,99 € l’unité. Mais ils ne bénéficieront pas de la sauvegarde cloud proposée dans la version professionnelle qui permet l’interfaçage avec un logiciel immobilier.
Les agences immobilières dans le viseur
Les retours des premiers utilisateurs, des agences indépendantes et quelques diagnostiqueurs, seraient très bons selon Diagorim. « L’objectif est d’atteindre 300 à 400 clients d’ici juin 2013 » indique Guillaume Charpentier. « Nous sommes en négociation avec trois réseaux d’agences » ajoute-t-il. La solution est en effet déclinable en marque blanche. Née en 2011, Diagorim mise aussi sur cette application comme un cheval de Troie pour séduire les agences immobilières sur le terrain du diagnostic. « Une question qui les intéresse assez peu » regrette le responsable de la plateforme.
Gaëlle Fillion