« Le confinement n’a eu que peu d’impacts sur notre façon de travailler chez Sextant »
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Maintien de 50 % des transactions dans le résidentiel et de 70 % dans l’investissement immobilier, boom des candidatures… Malgré la crise du Covid-19, Sextant France a réussi à garder son cap. En quoi le modèle de réseaux de mandataires est-il mieux armé que celui des agences immobilières traditionnelles pour résister à une crise sanitaire ? Les explications de Brice Bonato, cofondateur de Sextant.
Quelles ont été les répercussions de la crise sanitaire sur le réseau Sextant ?
En avril, nous sommes parvenus à réaliser plus de 70 % de nos objectifs sur notre branche dédiée à l’investissement immobilier, spécialisée dans la revente de biens sous statut LMNP. Alors que nous nous attendions à un coup d’arrêt, nous avons conservé une activité soutenue. En ce qui concerne l’immobilier résidentiel, nous sommes également très satisfaits, puisque nous avons réalisé 50 % de notre volume de ventes habituel, tandis que la plupart des agences traditionnelles ont peiné à atteindre les 20 %. Et nous ne parlons pas ici d’anciennes ventes qui auraient pu se finaliser, mais bien de nouvelles offres ou compromis signés au cours du confinement.
Comment expliquez-vous de tels résultats ?
En tout premier lieu, nous expliquons ces belles performances par le dynamisme, le professionnalisme et le jeu collectif de nos conseillers, qui ont été au rendez-vous de cette période historique. Grâce aux nombreux échanges croisés et visioconférences que nous avons organisés avec nos équipes, nous avons pu être créatifs et innovants ensemble en permettant l’échange de bonnes pratiques entre conseillers, l’entraide et le soutien mutuel.
Par ailleurs, notre positionnement sur les maisons de campagne, en majorité basées sur le grand ouest et le sud de la France, donc en zone verte, nous a également permis d’être particulièrement performants : nous avons ainsi vendu 80 % de maisons individuelles contre 60 % habituellement, soutenu par l’engouement affiché des Français pour ce type de bien depuis cette crise. Autre tendance, les petites villes (inférieures à 50 000 habitants) ont aussi été largement plébiscitées.
En quoi un réseau de mandataires comme le vôtre est-il mieux armé qu’une agence immobilière traditionnelle pour résister à une crise comme celle du Covid-19 ?
De par son ADN, un réseau de mandataires est déjà organisé en télétravail puisqu’il est constitué de conseillers indépendants qui travaillent habituellement de chez eux en s’appuyant sur des outils digitaux performants fournis par leur tête de réseau. Au cours du confinement, nos conseillers étaient ainsi en mesure, par exemple, de réaliser une estimation par visio sur whatsapp, de signer électroniquement un mandat de vente, de proposer des visites virtuelles à leurs acquéreurs potentiels ou encore d’informer leurs clients vendeurs sur l’avancement de leur dossier via notre « Espace Vendeurs ». Nous sommes par ailleurs très présents sur les réseaux sociaux et l’ensemble de nos conseillers sont rompus aux techniques de communication et de référencement sur Internet. Contrairement aux agences immobilières traditionnelles qui ont dû fermer leurs portes du jour au lendemain, le confinement n’a eu que peu d’impact sur notre façon de travailler au quotidien.
Au cours du confinement, vous avez également affiché un boom de vos candidatures…
Oui tout à fait. Cette période a été l’occasion pour beaucoup de salariés en télétravail de s’interroger sur leur avenir professionnel. L’attrait du métier de conseiller en immobilier, au-delà de la promesse de bien gagner sa vie, permet un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie familiale ainsi qu’une possibilité de travailler à proximité de chez soi, le secteur de l’immobilier restant très local. Une étude LinkedIn 2020 montre d’ailleurs que le métier d’agent immobilier se situe dans le top 3 des métiers les plus recherchés par les français.
Ces nombreux attraits ont décidé beaucoup d’hommes et de femmes à sauter le pas et nous avons en effet constaté une augmentation de plus de 30 % des candidatures pendant le confinement. C’est pour cela que dès la mi-avril, nous avons sorti une campagne publicitaire plutôt « décalée » sur les réseaux sociaux, afin de nous faire encore mieux connaître par ces candidats. Sextant France reste un réseau à taille humaine, et nous nous attardons désormais à intégrer au mieux ces nouveaux conseillers pour leur permettre, grâce à notre parcours d’accompagnement et à notre modèle de coaching, un succès rapide et inscrit sur la durée.
Comment se porte Sextant au sortir du confinement ?
Même si nous sommes rassurés par nos résultats affichés depuis le début de la crise, ces derniers ont représenté tout de même une baisse du chiffre d’affaires. Notre solidité financière nous permet toutefois d’être sereins pour maintenir nos projets et garder le cap de notre plan stratégique. En mai, nous avons constaté une belle reprise du résidentiel avec une augmentation de 50 % par rapport au mois précédent. Nous avons aujourd’hui le sentiment que les projets d’acquisition de nos clients, qui avaient été gelés à cause du confinement, ont repris de manière très significative. Nous attendons désormais de voir quels seront réellement les impacts de la crise à moyen terme.