Comment le groupe We Invest veut créer une communauté d’entrepreneurs de l’immobilier

We Invest ambitionne de créer une véritable communauté d’entrepreneurs de l’immobilier, pouvez-vous nous en dire davantage ?

Après 20 ans d’expérience dans plusieurs secteurs de l’immobilier, je suis convaincu qu’il est possible de faire travailler les agents immobiliers et les mandataires main dans la main au sein d’une véritable communauté d’entrepreneurs.

Nous constatons que 60 % des mandataires abandonnent leur activité au bout de 15 mois car ils ne parviennent pas à générer un chiffre d’affaires suffisant. Pour bon nombre de réseaux, les mandataires ne sont pas considérés comme de véritables agents, pourtant un tiers des clients finaux de moins de 35 ans fait appel à un mandataire et près de 4 professionnels de l’immobilier sur 10 ont choisi ce statut.

Or, il existe des synergies incroyables entre ces professionnels et il n’y a aucune raison de se faire la guerre : d’un côté, les mandataires bénéficient d’un fort ancrage local et obtiennent plus facilement des entrées de mandats, et d’un autre, les agences - souvent multi-activités - ont accès aux acquéreurs les plus solides et aux bailleurs en capacité d’investir.

Chez We Invest, nous sommes persuadés que la clé de la réussite réside dans une coopération intelligente entre agents et mandataires, à travers un fichier commun de partage de leurs biens. Les notions d’entraide et de conseils font parties intégrantes de notre ADN.

Finalement, c’est We Invest qui s’adapte à l’entrepreneur pour amener vers une convergence des métiers de l’immobilier ?

Celui qui ne fait que de la transaction immobilière exerce un métier à risque et, s’il n’évolue pas, il finira malheureusement par mettre la clé sous la porte. Le marché est en mutation et il faut accompagner nos agents pour qu’ils s’adaptent au métier tel qu’il est aujourd’hui. On a d’un côté des jeunes professionnels qui ont envie de se lancer, mais qui n’ont pas assez d’apport pour installer un point de vente physique : nous leur proposons de créer un business rentable de chez eux.

De la même manière, nous accompagnons les dirigeants d’agence qui préfèrent changer de modèle, abandonner leur point de vente physique et continuer seuls, en néo-agence dans une annexe chez eux, avec pour seule obligation de développer leur présence digitale. C’est ça être adaptable à l’entrepreneur !

Allez-vous vous inspirer de l’approche marketing de la franchise belge ?

Oui. Aujourd’hui en Belgique, nous avons 15 jours de formation sur le personal branding, la communication sur les réseaux sociaux et la production de podcasts.

Il ne s’agit pas simplement de dire « j’ai un bien à vendre », il faut savoir comment le dire, savoir se présenter et communiquer intelligemment. Aujourd’hui c’est ce que la profession ne sait pas bien faire en France, où on ne met l’accent que sur la prospection. Mais sans les bons outils, la prospection ne sert pas à grand-chose !

Quelle est votre ambition concernant la RSE ?

Notre projet RSE se construit autour de 2 axes : la réinsertion des jeunes en difficulté et l’accès à la propriété des personnes en situation de handicap.

Nous allons créer un CFA de la 2ème chance pour donner un coup de pouce aux jeunes qui souhaitent devenir conseiller immobilier.

Nous souhaitons également donner plus de place à l’associatif au sein de la communauté : demain, le collaborateur qui nous rejoindra s’engagera à consacrer une demi-journée par mois à une association de son choix. Je suis convaincu que pour être un agent impactant localement, il ne suffit plus de faire du marketing, il faut aussi partager des valeurs avec ceux qui nous entourent.

Quelles sont les prochaines étapes de développement de We Invest France ?

Nous aurons 30 points de vente et 100 mandataires fin 2024 pour arriver à 150 points de vente et 600 mandataires fin 2026.

Au sein de l’agence, We Invest souhaite offrir aux clients des projets all inclusive, en quoi cette proposition est révolutionnaire dans l’univers de l’immobilier ?

Chez We Invest, les entrepreneurs franchisés peuvent allier leurs différentes compétences et proposer à leurs clients des projets complets allant de la recherche du bien à l’étude de projets (plans, esquisses etc…), de la rénovation et jusqu’à la décoration.

C’est l’exemple de Kenza Cardot, à Boulogne-Billancourt, qui a développé avec succès une agence d’architecture d’intérieur et a décidé de devenir franchisée We Invest en complément. Nous sommes preneurs de ce type d’initiative, innovante et audacieuse, tout à fait dans l’ADN de We Invest France.