Crédit immobilier : « Une augmentation très nette des dossiers finançables en 2025 » (Meilleurtaux)
2025 s’annonce comme une année clé pour les emprunteurs. Les premiers indicateurs sont prometteurs : la demande s’intensifie et la dynamique amorcée ces derniers mois se confirme en février 2025. Face à cette évolution, les banques redoublent d’efforts pour séduire les acquéreurs et dynamiser le crédit immobilier, indique la 41ᵉ édition de l’Observatoire du crédit immobilier du courtier Meilleurtaux.

« Nous constatons une augmentation très nette des dossiers finançables, c’est-à-dire répondant aux critères d’endettement, pour des crédits immobiliers », a révélé Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux, lors de la présentation du 41ème Observatoire du crédit immobilier, le 4 mars.
« En mars 2025, 80 % des dossiers répondent positivement aux contraintes, et moins de 10 % seulement sont totalement infinançables. La baisse des taux et la baisse des prix ont permis de retrouver une situation plus saine et plus équilibrée, avec des projets qui correspondent aux capacités financières des Français ».
Les bons dossiers peuvent négocier à un taux sous les 3 %
Avec 54 000 demandes de crédits déposées sur Meilleurtaux en janvier 2025, ce mois a été le meilleur depuis mars 2022. Parallèlement, la baisse des taux se confirme, avec 70 % des banques affichant des taux sur 20 ans toujours inférieurs à 3,7 % en mars 2025. Ces derniers sont négociables avec les banques, rappelle Maël Bernier : « Les excellents dossiers parviennent aisément à négocier un taux sous la barre des 3 % ».
En janvier 2024, pour un emprunt de 200 000 €, le taux de crédit moyen s’élevait à 4,05 % pour un coût final de 92 137 €. En mars 2025, avec un taux de crédit moyen de 3,3 %, le coût final du crédit est de 73 473 €, soit une baisse d’environ 20 000 €, selon les estimations Meilleurtaux. Le coût de crédit est aujourd’hui 30 % moins cher qu’à son point le plus haut en novembre 2023.
« Les banques font de gros efforts quitte à rogner leurs marges » (Maël Bernier)

« Les banques font de gros efforts, quitte à rogner leur marge pour attirer les emprunteurs. Elles espèrent faire une grosse partie de leur chiffre d’affaires dans les six premiers mois de l’année, ce qui n’avait pas été le cas en 2024. Certaines d’entre elles proposent des promotions intéressantes en allongeant les délais. Cela entraîne une concurrence et draine des négociations plus faciles pour les usagers avec les banques », a ajouté Maël Bernier.
« Les OAT, qui servent de référence aux taux des crédits immobiliers, restent autour des 3 % et 3,5 % sans réelle baisse marquante. Dans les semaines qui viennent, il faudra surveiller l’évolution des taux directeurs et notamment les fameuses OAT qui après avoir flirté avec les 3,5 % mi-janvier, semblent diminuer depuis quelques jours. Si cette baisse se confirmait, ce serait de très bon augure pour les taux des crédits immobiliers des particuliers qui pourraient alors sans doute à nouveau baisser. »
« Enfin, bonne nouvelle pour les futurs propriétaires dans le neuf puisqu’à partir du 01/04/2025, puisque le PTZ évolue pour devenir plus large, plus accessible et plus généreux. Nous attendons toutefois le décret d’application et l’enveloppe qui sera allouée à cette mesure. »
Augmentation de 5 points des demandes de renégociations de prêts entre septembre 2024 et février 2025
L’augmentation des demandes de renégociations d’emprunt immobilier ont augmenté ces derniers mois : elles concernent 8 % des demandes en février 2025 contre 3 % des demandes en septembre 2024. Les concernés sont les prêts signés avec un taux supérieur ou égal à 4 %. Meilleurtaux incite des renégociations pour tous les prêts effectués à l’automne 2023, lorsque les taux de crédits étaient au plus haut.
« Il faut bien avoir en tête que plus le montant du prêt est élevé et la durée longue, plus l’économie est élevée. Et ne pas oublier qu’il est possible de renégocier son crédit plusieurs fois. En d’autres termes, même un crédit renégocié aujourd’hui autour de 3 % pourra sans problème être renégocié à l’avenir une nouvelle fois si les taux descendaient autour de 2 % par exemple », a complété Maël Bernier,