MonBuilding améliore la communication interne dans les immeubles
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Favoriser la communication et le bien-être des salariés sur leur lieu de travail, tel est le pari réussi de l’application MonBuilding. En pleine phase de développement, la start-up a convaincu Naxicap Partners et des Family offices, pour la seconde fois, et levé 2 millions d’euros de fonds. Retour sur une expérience gagnante avec Eliane Lugassy, co-fondatrice
Comment est né MonBuilding ?
Pour nous l’angle prioritaire c’était d’améliorer le bien-être des collaborateurs sur leur lieu de travail. Quand j’étais chez Rotschild, il y avait pas mal de choses qui pouvaient être améliorées : la circulation de l’information non-professionnelle qui passait par des emails, les échanges entre collaborateurs, et l’existence de quelques services dans l’immeuble mais chacun avait son support. L’offre de services était peu accessible. L’idée était de dire : il faut une application sur laquelle je peux retrouver ces trois aspects : une meilleure communication dans l’immeuble, la possibilité de créer une communauté, et avoir accès, via un même outil, à un ensemble de services qui me sont disponibles. C’est parti de là et, au fur et à mesure, on a créé de nouvelles briques. Aujourd’hui, on a plus de 50 modules disponibles : on s’adapte en fonction des situations. Le module « information » peut servir, par exemple, autant en entreprise que pour un immeuble résidentiel classique.
Quels sont les clés de la réussite MonBuilding ?
En toute humilité, il n‘y a jamais de clé du succès. En fait, cela tient dans l’exécution. Premièrement, c’est de constituer une équipe fiable. Deuxièmement, il faut être très débrouillards, faire beaucoup avec peu de moyens. Ce qui nous a permis de nous démarquer, ça a été de tout de suite avoir des clients : j’avais mon regard extérieur et on s’est enrichi de la vision de nos clients pour améliorer le produit. Notre force, c’est d’avoir convaincu de gros clients : plus ils sont importants et plus ils sont exigeants sur la sécurité et le RGPD notamment. Cela nous a donné une certaine crédibilité. Maintenant, on a une solution qui est prête et il faut continuer à l’améliorer et l’étendre pour avoir le plus de clients possibles.
Quels sont les prochains développements concrets à la suite de cette levée de fonds ?
C’est d’accélérer. Notre objectif c’est d’être le Leader. Nous voulons tripler le nombre d’immeubles qu’on a aujourd’hui, en 2019. En termes de marché, si notre client nous dit qu’il a un besoin pour un immeuble à Amsterdam, nous devons le suivre. Notre application étant déjà multilingue nous pourrons le faire sans problème. Le deuxième axe, c’est de continuer à investir en R&D, parce qu’il y a plein d’autre chose à faire, surtout sur le lieu de travail. Les gens doivent être mobiles, à la fois dans le parc immobilier de leur société mais aussi dans leur propre immeuble, c’est-à-dire, le « flex’office ». C’est important d’avoir un logiciel qui va suivre ces évolutions et nous allons continuer d’innover en ce sens. On envisage également de travailler avec des immeubles en copropriété : l’angle choisi est celui du neuf. Nous avons déjà des partenariats avec des promoteurs : les primo accédants sont plutôt des jeunes, plus réceptifs à la solution. Ils arrivent tous au même moment et cela permet d’avoir une certaine démarche collaborative. Sur de l’existant, le marché est plus difficile. Les années vont certainement faire que la solution va se démocratiser. Il sera de plus en plus facile de mettre en place ce genre de solution pour pallier le manque de gardien.ne.
Valérie Desgardin-Bourdeau