Flatlooker se dote d’un simulateur de rentabilité locative
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Faciliter l’investissement locatif pour capter des mandats de gestion : c’est la stratégie de la start-up Flatlooker, qui a développé son propre simulateur de rendement locatif. Un outil gratuit et pourtant très complet, qui sert indirectement le modèle de cette plateforme de gestion locative 100 % en ligne ayant fait le pari de louer des biens sans visite physique
Sur son site web, Flatlooker proposait déjà un simulateur de loyers, destiné aux propriétaires. Avec son nouvel outil de simulation de rentabilité locative, la start-up remonte un peu plus haut dans le parcours des investisseurs locatifs : avant même l’achat du bien. « Plus de la moitié de nos clients sont mono-propriétaires, mais nous avons également beaucoup d’investisseurs locatifs. C’est pour les inciter à investir de nouveau que nous avons développé cet outil », explique Nicolas Goyet, qui a co-fondé Flatlooker en 2016.
Pour les « serial investisseurs » ou les débutants…
Accessible à tous, ce simulateur en ligne propose trois niveaux d’analyse : simple, intermédiaire ou avancé, en fonction du niveau de précision attendu et des informations saisies dans l’outil. Pour les simples curieux, Flatlooker promet un calcul de la rentabilité brute et nette d’un bien, sur la base de données basiques : prix et surface du bien, ville, loyer envisagé, charges… Ceux qui veulent aller plus loin peuvent obtenir des détails sur la somme des revenus locatifs nets escomptés (cashflows). Jusque-là, rien de très différent des autres simulateurs gratuits du web. C’est plutôt sur le troisième niveau que l’outil se distingue, avec une personnalisation des résultats en fonction du régime d’imposition de l’investisseur et de ses abattements et éventuelles réductions d’impôts. « Notre outil apporte un niveau de détails qu’aucun autre simulateur gratuit n’est capable de proposer, tout en étant simple et ergonomique », assure Flatlooker. A noter que, sur le marché cousin des portails d’annonces, le site MyStone qui diffuse des offres de locations classées en fonction de leur rendement locatif, propose aussi un outil de simulation gratuit assez sophistiqué.
Cap sur de nouvelles villes
Flatlooker, qui revendique 1000 biens en gestion à Paris et en première couronne, n’a toutefois pas l’intention de se lancer sur le marché de la transaction. « C’est vraiment un autre métier », assure Nicolas Goyet. Le plan de Flatlooker consiste plutôt à décliner son modèle de gestionnaire dans d’autres villes où la tension locative est forte. La start-up vient d’ailleurs de lancer son service à Lyon et se verrait bien à Lille et Rouen d’ici la fin de l’année. Au cœur du modèle Flatlooker, un parti pris fort : louer un bien sans réaliser de visite physique au préalable avec les candidats locataires. Les équipes sont d’ailleurs basées à Paris et s’appuient sur des prestataires pour les états des lieux et les photos - et sur un réseau d’artisans locaux pour gérer les incidents dans les biens en gestion. Les annonces Flatlooker sont donc très fournies, avec une visite virtuelle systématique du bien et des parties communes, des plans précis et une évaluation du volume sonore et de la luminosité et de l’humidité. Pas besoin d’être sur place, puisque ces mesures sont réalisées par le photographe au moment du shooting.
Gaëlle Fillion