L’éditeur Spicesoft lève 1 million d’euros
Le | Logiciels de gestion
Un an après son lancement, l’éditeur de logiciels immobiliers Spicesoft vient de boucler une levée de fonds d’un million d’euros auprès d’investisseurs privés. Une coquette somme qui va permettre à la start-up, jusqu’ici spécialisée dans l’immobilier de bureaux, de s’orienter vers le marché des habitations
Le mois de mars semble sourire à Spicesoft, lauréate du concours Schneider Electric Open Innovation 2015. Un an, quasiment jour pour jour, après avoir levé 200 000 euros, la start-up récidive en bouclant un second tour de table, cette fois-ci d’1 million d’euros. « Une dizaine d’investisseurs nous ont fait confiance : des acteurs issus du monde de l’immobilier, notamment des fonds d’investissements spécialisés, des notaires, des avocats et des propriétaires de foncières, mais aussi des éditeurs français de logiciels en mode SaaS, qui devraient nous apporter leur vision du digital », indique Pierre-André Svetchine, l’un des quatre co-fondateurs de Spicesoft, aujourd’hui à la tête d’une équipe d’une douzaine de personnes.
Nexity et Bouygues déjà conquis
Lancée à Paris il y a plus d’un an, en février 2014, la start-up édite des solutions logicielles en mode SaaS tournées vers l’immobilier d’entreprise. Appelé Tandoori, son outil phare gère, par exemple, la commercialisation online de plus de 2000 bureaux, dont ceux de Nexity et de Bouygues Immobilier. Il permet d’animer un réseau de prospects, de gérer des réservations de bureaux, d’automatiser des tâches administratives comme la rédaction de contrats, de signer des baux d’habitation, des factures… « Grâce à cette levée de fonds, nous devrions élargir notre cible, aujourd’hui constituée de centres d’affaires, d’espaces de coworking et de télécentres, et nous adresser aux agences immobilières traditionnelles qui gèrent des biens saisonniers comme des résidences vacances ou des logements étudiants », explique Pierre-André Svetchine.
Des recrutements en perspective
Spicesoft devrait également profiter de ce capital pour renforcer ses équipes, notamment en R&D. Des développeurs informatiques devraient ainsi rejoindre les rangs de la start-up. Car pour toucher le marché de l’habitation, l’éditeur doit faire des ajustements technologiques et plancher sur des outils innovants, ne serait-ce que pour gagner des parts de marché dans un secteur concurrentiel. « En 2015, en plus de travailler sur le développement de fonctionnalités collaboratives, nous allons décliner nos logiciels pour qu’ils s’adaptent aux agences gérant des petites surfaces avec de fortes récurrences », confie Pierre-André Svetchine, qui espère multiplier par six son chiffre d’affaires.
Aurélie Tachot