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Le portrait robot de l’agent immobilier d’aujourd’hui

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Courant septembre, La Boîte Immo a publié une étude intitulée « Qui est l’agent immobilier d’aujourd’hui ? ». Rémunération, diplômes, rythme de travail, ambitions… L’éditeur expert du webmarketing passe au scanner le métier

Le portrait robot de l’agent immobilier d’aujourd’hui
Le portrait robot de l’agent immobilier d’aujourd’hui

Et tord le cou à de nombreuses idées reçues…

Un métier tout terrain. L’étude réalisée par La Boîte Immo, qui a sondé 629 professionnels, de juin à juillet 2017, le confirme. Et ce, parmi un panel composé à 44 % par des dirigeants et à 56 % par des managers, négociateurs et assistants. Plus de la moitié des premiers passent plus de six heures en rendez-vous ou en visite dans la semaine tandis que trois quarts des deuxièmes s’informent sur l’actualité dans le secteur entre deux et quatre heures par semaine. Par ailleurs, sept sur dix consacrent entre quatre et six heures hebdomadaires au bureau, à gérer des tâches administratives.

Moins de 50 000 euros bruts par an

Près de trois gérants d’agence sur quatre gagnent moins de 50 000 euros bruts par an, six sur dix s’agissant des négociateurs, managers et assistants. Pour cette deuxième catégorie, la majorité est même rémunérée entre 15 000 et 30 000 euros ; 30 % entre 50 000 et 75 000 euros par an (contre 17 % seulement des gérants) et 8 %, au-delà de 100 000 euros (contre 11 % pour les gérants). Une disparité qui s’explique par « des débuts difficiles, le temps de créer son réseau  », commente Olivier Bugette, PDG de La Boîte Immo, mais aussi par les différences territoriales, avec des honoraires plus faibles dans le monde rural, moins attractif.

Pas une vocation première !

Près de huit professionnels de l’immobilier sur dix ont réalisé des études qui n’étaient pas en rapport avec leur domaine d’activité. Parmi eux, 24 % sortent d’écoles de commerce et 21 % viennent de la filière du droit. Pour autant, 43 % des directeurs d’agence sont diplômés d’un bac+3 ou plus et 37 % des managers, négociateurs et assistants ont un bac+2 en poche. « L’immobilier est un secteur qui recrute beaucoup. Ceux qui cherchent un travail s’y intéressent, même si cela ne constitue pas le cœur de leurs études, confirme Olivier Bugette. D’autant que beaucoup de Français sont sensibles aux jolies maisons, aux belles pierres, ainsi qu’aux promesses qu’offre le métier. » Un enseignement qui confirme que le métier d’agent immobilier s’apprend encore beaucoup sur le terrain.

Des perspectives d’évolution encourageantes

D’après l’étude, le statut de chef d’entreprise semble accessible : « deux ou trois salariés suffisent souvent et il n’y a pas forcément besoin de pas de porte  », met en avant Olivier Bugette. D’ailleurs, 11 % des managers, négociateurs et assistants souhaitent ouvrir leur propre agence. Même si devenir directeur n’épargne pas des tâches de prospection terrain : 67 % d’entre eux y passent deux à quatre heures par semaine, dont 44 % utilisant toujours la traditionnelle technique du porte à porte. Toujours est-il que plus de la moitié des dirigeants ont l’intention de recruter de nouveaux collaborateurs. Des perspectives d’avenir convaincantes pour huit professionnels de l’immobilier sur dix qui souhaitent poursuivre leur carrière dans le secteur. 

Rozenn Le Saint