Les drones débarquent dans l’immobilier
Le | Vidéo immo
L’usage des drones, ces drôles d’engins volants télécommandés permettant de réaliser des prises de vue aériennes, s’est largement répandu ces dernières années. Et le secteur de l’immobilier n’échappe pas à la règle. Tour d’horizon des avantages et des inconvénients de son utilisation dans l’immobilier
Créée en 2010, Concept Immo Global est une agence de communication digitale spécialisée dans le secteur de l’immobilier. Elle propose, entre autres, une offre de prestation de services intitulée Captation Drones. « Nous faisons appel à des prestataires pilotes de drones pour réaliser des images, et gérons ensuite la partie réalisation et post-production », explique Romaric Manovelli, son dirigeant.
Une véritable valeur ajoutée
Longtemps réservé à des missions de surveillance dans l’armée, l’usage des drones s’est peu à peu démocratisé dans le secteur de l’immobilier. Et pour cause, les avantages sont nombreux. « Aujourd’hui, pour faire de la photo ou de la vidéo, le déploiement d’un drone est beaucoup moins contraignant en termes de mise en place et surtout moins onéreux qu’un tournage en hélicoptère », souligne le dirigeant de Concept Immo Global. Il faut compter entre 1 000 et 3 000 euros pour une vidéo montée d’environ 1 minute 30, 2 minutes. Autre atout : le drone permet de réaliser tout type de prise de vue, et notamment des travellings. « Grâce à cet outil, on obtient une vraie fluidité de déplacement au niveau de la captation, ce qui permet d’obtenir un rendu beaucoup plus attrayant qu’une vidéo saccadée. » Véritable outil de marketing pour l’immobilier, le drone permet ainsi de mettre facilement en valeur l’architecture d’un bâtiment.
Les limites du drone
Si son usage est moins onéreux qu’un hélicoptère, l’utilisation d’un drone n’est pourtant pas encore à la portée de toutes les bourses. Ce dernier est ainsi plutôt destiné aux promoteurs, aux propriétaires de tours de bureaux, de centres commerciaux, de grands ensembles immobiliers ou encore aux agents spécialisés dans l’immobilier de prestige qui souhaitent présenter leurs biens de manière un peu différente. Autre limite : le délai nécessaire pour mettre en place le projet. « Avant le tournage, il est obligatoire d’obtenir une autorisation auprès de la DGAC, puis auprès de la préfecture », annonce Romaric Manovelli. Pour certaines zones, telles que les centres-villes ou les sites situés à proximité des aéroports, les autorisations sont souvent très difficiles à obtenir. « Il faut compter entre un mois et un mois et demi pour décrocher une autorisation, ce qui est souvent en contradiction avec les exigences des professionnels de l’immobilier qui ont un besoin immédiat de prise de vue », regrette le dirigeant. Enfin, le facteur météo entre également en ligne de compte. Au-delà de 30 à 35 km/heure de vent, il devient compliqué, voire même dangereux de sortir un drone. De même, un ciel nuageux ou pluvieux sera peu valorisant en termes d’images.« Malgré ces quelques inconvénients, je pense que l’utilisation des drones sera de plus en plus répandue dans le secteur de l’immobilier d’ici 2 à 3 ans. Son usage est d’ores et déjà très courant dans l’immobilier de prestige », conclut Romaric Manovelli.
Et pour ceux qui veulent en savoir plus, voici
.Stéphanie Marpinard