Le portail Bien’Ici devient payant
Le | Portails de petites annonces
Chose promise, chose due ! Comme annoncé en décembre dernier, la diffusion d’annonces sur Bien’Ici deviendra payante à partir du 1er juillet. Pour répondre à un large éventail de professionnels, le portail immobilier a développé deux abonnements, à 70 ou 150 euros mensuels, reposant sur une tarification à l’agence, et non à l’annonce
Explications.
La date fatidique approche pour Bien’Ici ! Six mois après son lancement, le portail de petites annonces, qui a été créé à l’initiative de la profession immobilière, s’apprête à monétiser son offre. Une étape hautement symbolique qui n’inquiète pas l’équipe dirigeante. « Le bilan de ces six premiers mois est positif : environ 17 000 agences immobilières diffusent leurs annonces via notre portail et l’expérience des 800 000 internautes qui consultent, chaque mois, notre site est satisfaisante puisqu’ils passent en moyenne 11 minutes à y naviguer. Tous les indicateurs sont donc au vert », explique David Benbassat, directeur général de Bien’Ici. Depuis quelques jours, le nouvel objectif du portail est donc d’orienter les agences immobilières qui diffusaient, jusqu’ici, leurs annonces gratuitement, vers les abonnements payants. Une mission confiée à une force commerciale restreinte et externalisée, qui travaille en exclusivité pour Bien’Ici, depuis une plateforme téléphonique.
Un service pour analyser les appels téléphoniques
Comme annoncé lors de son lancement, Bien’Ici proposera deux abonnements payants : « Liberté » et « Premium ». Le premier, facturé à 70 euros par mois et par point de vente, comprend la diffusion illimitée d’annonces et de photos des biens, la mise en avant de l’agence immobilière (notamment sur la carte) ainsi que l’accès au back-office pour suivre les statistiques des annonces et paramétrer la géolocalisation des biens. En plus de toutes ces fonctionnalités, le second abonnement, qui est facturé à 150 euros par mois et par point de vente, comprend la possibilité d’optimiser la visibilité d’une annonce, d’y intégrer la visite à 360 degrés d’un bien, de créer des plans en 3D et de personnaliser la page de présentation de l’agence. « Les abonnés premium auront également accès à un service de captation de contacts vendeurs, mais aussi de call tracking, qui consiste à capter tous les appels entrants afin de ne plus jamais en perdre », explique David Benbassat. Cet outil est d’autant plus important que les internautes qui contactent les agents immobiliers le font après s’être projetés dans le bien, donc de manière éclairée. « Les informations diffusées au sein des annonces sont suffisamment complètes pour générer des contacts vraiment qualifiés », confirme-t-il.
Bien’Ici casse les prix
D’après les premiers retours du portail, qui diffuse 1,1 million d’annonces (contre 1,6 pour Le Bon Coin et 1,3 pour SeLoger), les deux forfaits semblent bien accueillis par les professionnels du marché. En plus des grands réseaux ayant participé au lancement de Bien’Ici (Century 21, Laforêt, Foncia, Era Immobilier…), de nombreuses agences se montrent intéressées par ces nouvelles offres commerciales, notamment par l’abonnement premium, qui convainc un acteur sur deux. Et pour cause : les tarifs dispensés sont plus attractifs que ceux des leaders du marché. « Notre objectif, en imaginant ces deux abonnements, n’était pas d’être moins cher que nos concurrents, mais de nous positionner dans l’accompagnement des professionnels. Grâce à notre modèle, qui repose sur un coût à l’agence, et non à l’annonce, les agents immobiliers n’ont plus à écarter la diffusion des biens qui ne font pas l’objet d’un mandat exclusif. Elles n’ont donc plus à raisonner en fonction d’un volume de biens’ », conclut David Benbassat.
Aurélie Tachot