Leboncoin et A Vendre A Louer : les premières synergies !
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Six mois après avoir annoncé le rachat d’A Vendre À Louer, le portail Leboncoin, qui a généré 257,4 millions d’euros de revenus en 2017, commence à développer des synergies avec sa nouvelle marque, tant sur le plan commercial que technologique
Une offre de multidiffusion d’annonces vient de voir le jour. Les explications d’Antoine Jouteau, directeur général.
Comment se déroule l’intégration d’A Vendre A Louer ?
Le rachat a officiellement été signé à la fin du mois de novembre 2017. Ces cinq derniers mois, notre premier objectif était de réussir l’intégration des équipes d’A Vendre A Louer, qui disposent de leurs propres locaux, non loin des nôtres. Je pense qu’il a été atteint. Le second était de développer une offre commerciale commune. En début d’année, nous avons lancé une offre de couplage, sous la forme d’un abonnement classique, permettant aux professionnels de diffuser leurs annonces sur nos deux marques, donc de profiter de la puissance d’un site généraliste et de l’expertise d’un spécialisé.
Comment la tarification de cette offre a-t-elle été construite ?
Elle n’a pas été déterminée en fonction des prix soutenus par le groupe Axel Springer, mais plutôt par rapport à la valeur d’audience de nos marques, donc de leur efficacité. En janvier, la catégorie « immobilier » du Bon Coin enregistrait 12 millions de visiteurs uniques tandis qu’A Vendre A Louer en dénombrait 2,1 millions. Aujourd’hui, 1,4 millions d’annonces sont publiées sur notre portail et 784 000 sur A Vendre A Louer.
AVAL est bien positionné sur l’immobilier neuf. Souhaitez-vous capitaliser sur cet atout ?
Nous venons de mettre en ligne une sous-rubrique dédiée à l’immobilier neuf. Lorsque les internautes lancent une recherche, ils sont automatiquement redirigés vers la catégorie « Immobilier neuf » d’A Vendre A Louer. Résultat : en un mois, l’audience de la rubrique « immobilier » a été multipliée par 10 ! D’après Médiamétrie, elle a ainsi augmenté de 25 % entre janvier 2017 et janvier 2018. En parallèle, nous travaillons sur la location de vacances. Nous souhaitons, pour cette catégorie qui diffuse 240 000 offres, intégrer des outils de réservation et de paiement en ligne, d’ores et déjà en béta-test.
Comme la majorité des portails, AVAL propose la recherche par cartographie. Sera-t-elle dupliquée sur Leboncoin ?
De par sa nature, Leboncoin est un site géolocalisé. C’est donc un sujet extrêmement important pour nous. La cartographie offre l’avantage d’offrir un plus visuel aux annonces. Nous réfléchissons effectivement à des fonctionnalités permettant à nos internautes de définir un rayon de recherche. Nous savons toutefois que ce principe a des limites dans les zones urbaines à forte concentration comme Paris, Lyon et Marseille, où les internautes cherchent des biens dans des périmètres souvent restreints. Nous devrions donc adapter ces rayons en fonction du volume de biens.
Au même titre que Lok-iz, la start-up Solen vient de rejoindre l’accélérateur du Bon Coin. Son certificat de luminosité va-t-il prochainement apparaître dans les annonces ?
Nous n’accueillons pas des start-up dans notre accélérateur dans le seul objectif de mettre la main sur leurs solutions. Notre volonté est plutôt de les accompagner, de leur faire profiter de notre force de frappe pour les aider à grandir. En ce qui concerne Solen, il est trop tôt pour se prononcer. Le projet d’intégrer son certificat de luminosité est à l’étude car nous savons que ce critère joue un rôle important dans la décision d’achat d’un bien.
Aurélie Tachot