Les acquéreurs signent leur retour sur le marché du luxe
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Sans pour autant se bousculer, les acquéreurs aisés semblent de nouveau s’intéresser à l’immobilier de prestige français, d’après la dernière étude du portail d’annonces Lux-Residence.com. Le début d’année se caractérise également par le retour des investisseurs locatifs, bien décidés à profiter de la stabilisation des prix pour faire de bonnes affaires
Ils reviennent ! Après avoir déserté le marché français en 2014, les acheteurs fortunés semblent refaire surface, selon une étude menée en mai par Lux-Residence.com auprès d’un panel de 141 personnes. Une embellie qui s’explique par plusieurs facteurs. D’abord, « la perception positive que ces porteurs de projets ont du marché immobilier », d’après Laurent Demeure, président du réseau Coldwell Banker France et Monaco. En effet, 73 % des sondés estiment que c’est le bon moment d’acheter et 90 % croient dans l’aboutissement de leur projet dans les 12 prochains mois, contre 85 % en 2014. La confiance dans le contexte économique favorise également le regain d’optimisme de ces acquéreurs, dont 60 % ont un revenu annuel supérieur à 160 000 euros. 50 % pressentent une stabilisation des prix à court terme et 43 % parient sur une nouvelle baisse dans les mois à venir.
Les acquéreurs aisés négocient les prix
En 2015, les propriétés et les villas sont dans la ligne de mire de 55 % des acquéreurs (+ 10 points), au détriment des appartements qui ne représentent que 20 % des demandes (- 7 points). S’ils s’orientent plus volontiers vers des biens situés en dehors des zones urbaines, c’est en partie pour préparer leur retraite. 78 % des sondés étant âgés de plus de 50 ans. Même s’il n’arrive qu’en 6e position des critères essentiels dans un projet d’acquisition, le prix reste un argument de poids dans la recherche immobilière de ces acquéreurs. Selon l’étude, 48 % négocient systématiquement le prix d’un bien. Cette typologie d’acheteurs se montre même très critique quant aux montants des produits à vendre : ils sont 72 % à estimer que les prix des biens haut de gamme ne sont pas réalistes en France, contre 55 % sur le marché classique. Un résultat qui fait sourire mais qui n’est pas surprenant pour Laurent Demeure. « Plus on monte dans les gammes de prix, plus les écarts entre la valeur réel d’un bien et son prix de vente sont importants », rappelle-t-il.
L’investissement bondit de 10 %
Une bonne nouvelle ne venant jamais seule, le premier semestre de l’année se caractérise également par le retour des investisseurs français comme étrangers, attirés par la stabilisation des prix. Les anglo-saxons, qui voient leur pouvoir d’achat augmenter grâce au repli de l’euro face au dollar, signent leur retour sur le marché parisien. « Ils cherchent des biens créateurs de valeur ajoutée susceptible de plaire à une clientèle étrangère, c’est-à-dire des appartements de 4 pièces faisant entre 60 et 110 m2, situés vers le boulevard Haussmann ou le quartier du Marais », indique Laurent Demeure. D’après Lux-Residence.com, 23 % des acquéreurs potentiels inscrivent ce projet d’achat dans une logique d’investissement locatif ou patrimonial, soit 10 points de plus que l’année dernière, qui fut lourdement impactée par la Loi Alur « et son discours anxiogène sur la location », conclut-il.
Aurélie Tachot