Télétravail et immobilier : les nouvelles aspirations des Français
Par Christian Capitaine | Le | Sites pour les particuliers
Alors que le home office devient une pratique pour un nombre croissant d’actifs français, quelles sont les nouvelles aspirations et envies de ceux qui portent un projet immobilier ? Et quels secteurs géographiques privilégient-ils ? Une étude de Meilleurs Agents, menée par Toluna, apportent des éléments de réponses.
Dopée par la crise sanitaire, la pratique du télétravail s’est répandue comme une trainée de poudre. Et la tendance n’est pas prête de s’inverser. Ainsi que le révèle la dernière étude du portail Meilleurs Agents, 47 % des actifs envisagent de poursuivre le télétravail au moins de manière ponctuelle. Une tendance qui s’accentue fortement à Paris (72 %). Conséquence : le changement de cadre de vie se révèle manifeste pour de nombreux Français. « Près d’un actif français sur trois a déménagé dans les huit derniers mois, est en train de déménager ou l’envisage pour gagner en qualité de vie et confort, poursuit l’étude. Et plus de la moitié d’entre eux se dit prête à s’éloigner de son lieu de travail pour y parvenir. »
La maison individuelle : un Graal si convoité
Parmi les typologies de biens convoités figure, en priorité, la maison individuelle. C’est ainsi le souhait pour sept porteurs de projet sur dix, dont le budget oscille aux alentours 262 000 euros. « L’intention de changer de cadre de vie reste forte. 65 % des Français qui souhaitent déménager pensent le faire dans les douze prochains mois », observe Barbara Castillo Rico, responsable des études économiques chez Meilleurs Agents. Et plus forte encore se révèle les intention des Parisiens. La preuve : « Un habitant de la Capitale sur deux a déménagé au cours des huit derniers mois, est en train de déménager ou l’envisage, poursuivent les auteurs de Meilleurs Agents. Les Parisiens rêvent, eux, d’une maison pour 58 % d’entre eux, et peuvent dépenser 348 000 € en moyenne. »
L’exode urbain est-il pour demain ?
S’agissant, toujours, des résidents de la Capitale, ils sont près de la moitié (45 %) à vouloir s’installer en banlieue parisienne, et même en petite couronne. Et l’étude de noter que « La petite couronne se révèle même la destination privilégiée pour cette nouvelle vie (31 % des sondés). A l’inverse, l’appétence des Franciliens pour les grandes métropoles de province est moins fort, puisque cette possibilité apparaît comme intéressante seulement pour 14 % d’entre eux. Et ils sont encore moins nombreux à vouloir déménager dans les villes moyennes et les zones rurales (10 %). En résumé : l’exode urbain n’est pas à l’ordre du jour !
L’attractivité de la petite couronne
« L’aire urbaine de Paris concentre une grande partie des cadres, professions pour lesquelles le télétravail était déjà bien implanté avant le déclenchement de la crise sanitaire. L’accélération de son usage invite les Parisiens à voir plus grand : c’est un maillon de plus pour l’attractivité de la petite couronne, qui bénéficiait depuis plusieurs années des conséquences de la hausse des prix dans la capitale et de l’arrivée progressive du métro avec le projet du Grand Paris. Des villes comme Le Blanc-Mesnil, Villemomble, Champigny sur Marne sont particulièrement attractives, avec des prix en hausse respective de 3,2 %, 3,3 %, 4,1 % sur le marché des maisons ces douze derniers mois », poursuit Barbara Castillo Rico.
Bordeaux, Lyon, Marseille : une attractivité intacte
Même si la tendance est moins forte que dans la Capitale, les habitants des grandes villes ont eux aussi envie de changement pour gagner en qualité de vie (quatre sur dix), relève les rapports de l’étude. Près de la moitié d’entre souhaitent rester dans une grande ville de province, alors que pour 41 %, ils privilégient les villes moyenne (moins de 100 000 habitants). Concernant le type de bien convoité, les habitants de la province concentrent également leur projet sur « l’achat d’une maison, pour un budget moyen de 286 000€ euros. » Partant de ce constat, Meilleurs Agents dévoile des idées de villes qui proposent un pouvoir d’achat immobilier intéressant pour l’achat d’une maison à moins de 60 minutes de Bordeaux, Lyon et Marseille.