Le community manager Artur’In lève 5,5 millions d’euros
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Première levée de fonds pour Artur’In ! La start-up, qui propose aux TPE et aux PME d’avoir un community manager virtuel pour 189 euros par mois, vient de convaincre deux fonds d’investissement. Grâce à ce tour de table de 5,5 millions d’euros, sa solution « clé en main » devrait continuer à s’enrichir d’intelligence artificielle, comme l’explique Mélissa Serfaty, co-fondatrice d’Artur’In
Comment s’est déroulée cette levée de fonds ?
C’était, à mon sens, le bon moment pour réaliser une levée de fonds. Nous avions atteint nos objectifs techniques et commerciaux et nous avions vraiment envie d’accélérer. Si nous avons choisi d’accueillir les fonds de capital-risque Ventech et DN Capital à notre capital, c’est parce que tous deux ont pour volonté de nous accompagner dans la durée, de manière stratégique. Ils ont, par ailleurs, tous les deux une expertise dans le SaaS. DN Capital a, en plus, accompagné beaucoup de sociétés à l’étranger, dont Shazam. Or, l’international est un axe de développement d’ici deux ans.
Avec quels arguments avez-vous convaincu ces investisseurs ?
Ils ont été sensibles à nos résultats ! Nous dénombrons plus de 1200 clients, dont environ la moitié dans l’immobilier. Chaque mois, notre chiffre d’affaires enregistre une croissance à deux chiffres. Ils partagent également la conviction selon laquelle les TPE et PME doivent aujourd’hui être présentes sur les réseaux sociaux. Or, seules 17 % y sont actives… Le community management est un secteur délaissé, où aucune solution abordable n’était jusqu’ici dédiée. En écoutant les retours de nos clients de Laforêt, Capifrance…, nos investisseurs ont pris la mesure de notre travail de sensibilisation.
Quels projets allez-vous désormais mener ?
Grâce à cette levée de fonds, nous allons nous ouvrir à de nouveaux secteurs d’activité, notamment la santé et le retail. Car, quelle que soit leur filière, les TPE et PME formulent de gros besoins en matière de communication digitale. Ce projet suppose d’agrandir les capacités de notre intelligence artificielle Artur. Celle-ci doit notamment être capable de comprendre les thématiques liées au secteur d’activité, par exemple la décoration pour l’immobilier. Son rôle est de lire tous les articles diffusés sur le web et de les hiérarchiser dans la thématique que nous aurons préalablement construite.
De nouvelles fonctionnalités verront-elles bientôt le jour ?
Oui, nous allons investir dans la R&D afin de mieux appliquer l’intelligence artificielle aux contenus. Dans un an, notre solution sera par exemple capable de faire remonter les commentaires des internautes, de les comprendre et de répondre de manière automatique, à la place de l’agent immobilier. Nous travaillons également sur la création de contenus animés. A partir d’un texte descriptif d’une agence immobilière, notre outil sera capable, dans environ six mois, de créer une vidéo et de trouver de bonnes images d’illustration.
La société Artur’In va-t-elle grandir ?
Aujourd’hui, seulement deux ans après notre lancement, nous sommes une cinquantaine de collaborateurs. Nous prévoyons de doubler notre effectif d’ici la fin de l’année. Nous devrions donc effectuer une cinquantaine de recrutements, dont un premier tiers dans la Tech, un second tiers dans la vente et le marketing et un dernier tiers dans les fonctions support. Aujourd’hui, seulement deux ans après notre lancement, nous sommes une cinquantaine de collaborateurs. C’est la raison pour laquelle nous envisageons de déménager dans de nouveaux locaux à la rentrée !
Aurélie Tachot