Webmarketing immobilier : quelles sont les meilleures stratégies ?

Exit la communication via les flyers et les journaux locaux… Pour se rendre visible de leurs prospects et se différencier de leurs concurrents, les agences immobilières doivent désormais investir Internet. Mais pas n’importe comment. « Etre présent au travers des portails immobiliers comme seloger.com, où toutes les agences se ressemblent et proposent les mêmes produits, ne suffit plus pour générer des contacts directs avec des prospects. Pour mieux se marketer, il est pertinent de créer un site web, pour un coût allant de 1000 à 2000 euros, et de disposer d’une accroche différenciante », explique Thierry Dussart, directeur général de la société Imminence, précurseur du MLS en France. C’est ensuite par un contenu de qualité qu’une agence peut réussir à attirer l’œil des internautes porteurs de projets immobiliers. « Le site web doit refléter la carte d’identité de l’agence : il doit préciser son positionnement marché, sa zone de chalandise, ses caractéristiques, ses résultats… », précise-t-il. Livres blancs, infographies et articles-conseils ou tendances peuvent également permettre aux professionnels d’assoir leur expertise vis-à-vis des potentiels vendeurs ou acquéreurs. Un travail sur le référencement du site web, via le choix de bons mots-clés, l’achat de liens sponsorisés et la construction de liens entrants (link building), est ensuite nécessaire pour faire remonter le site d’une agence dans les premières pages de résultats des moteurs de recherche.

Privilégier une stratégie multicanale

Plutôt que de relayer leur communication sur un seul support et s’adresser à une cible unique, les agences immobilières ont tout intérêt à opter pour des stratégies multicanales. A l’heure où les porteurs de projets s’appuient sur le bouche-à-oreille pour choisir leurs partenaires immobiliers, les réseaux sociaux figurent, en plus des sites web, parmi les supports qui peuvent générer un bon retour sur investissement. Ils peuvent permettre aux professionnels de l’immobilier de gagner en notoriété et de saisir plus rapidement les opportunités du marché. Même s’ils ont bien compris les enjeux qui se cachent derrière ces nouveaux outils 2.0., les agents immobiliers français ont de nombreux efforts à faire pour réellement s’en emparer. « Pour suivre ce qu’ils considèrent être un phénomène de mode, certains se créent des pages professionnelles sur Facebook. Toutefois, ils ignorent quelle cible ils touchent et ne l’utilisent pas comme un outil marketing », constate Thierry Dussart. Ce réseau constitue pourtant un support de choix pour les agences qui souhaiteraient, par exemple, exploiter l’outil vidéo pour présenter des biens à la vente ou à la location. D’autres outils comme Twitter (utilisé par près d’un agent américain sur deux), YouTube et Pinterest (plébiscité par les agences spécialisées dans le haut-de-gamme) peuvent également être de bons alliés pour valoriser des annonces ou des photos de biens, à condition d’entretenir une interaction avec ses communautés, donc d’investir du temps

Aurélie Tachot