2020 : Un marché de l’ancien solide et résilient
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Le Conseil supérieur du notariat a dévoilé, le 10 décembre 2020, les chiffres du marché de l’immobilier ancien sur douze mois à fin septembre. Le volume des transactions s’affiche certes en repli, mais dans des proportions qui font dire à David Ambrosiano, président dudit conseil, que le marché d’utilisateurs est sain.
« Solide et résilient. » Voilà comment David Ambrosiano, président du Conseil supérieur du notariat, a qualifié, le 10 décembre 2020, le marché immobilier dans l’ancien sur l’année 2020 en France. Dans un contexte d’arrêt quasi-total de l’activité économique pendant deux mois lors du premier confinement liée à la crise sanitaire, celui-ci n’affichait, au 31 septembre 2020 sur douze mois, qu’une baisse de 5 %, pour s’établir à 990 000 transactions. « Cela signifie que le marché d’utilisateurs est sain », a commenté David Ambrosiano.
Et d’ajouter : « Le rebond de l’été 2020 n’a pas permis de combler le retard pris au 1e confinement mais il n’y a pas eu d’effondrement au 2e confinement (…) Les avant-contrats sont restés à un bon niveau, notamment pendant le deuxième confinement de novembre 2020. »
Quelle dynamique pour cette fin 2020 ?
Concernant, les projections pour la fin de cette année, « deux hypothèses sont envisageables, a tablé Frédéric Violeau, président de l’Institut notarial de droit immobilier du CSN. Si les volumes de transactions d’ici à fin 2020 se maintiennent dans les mêmes proportions que 2019, l’atterrissage sera autour de 980 000 ou 990 000 ventes, soit -8 % en un an. Dans l’hypothèse d’une baisse plus marquée de 20 % des volumes sur les dernières semaines de 2020, l’année se terminera à 960 ou 970 000 ventes. »
Quant à 2021, Les volumes devraient se maintenir durant le premier trimestre, alors que « le deuxième trimestre sera plus révélateur », a précisé David Ambrosiano.
Une année 2020 à plusieurs vitesses
En découpage sur l’année, Peggy Montesin, membre du bureau du Conseil supérieur du notariat, en charge des affaires immobilières, a livré le constat suivant :
« Dès début 2020, le flux d’actes de ventes était en hausse (de 10 % à 20 % selon les semaines) comparativement à 2019. À compter de l’annonce du premier confinement et pendant deux mois, la collecte a connu une chute brutale, de 60 % à 70 % de moins que le niveau de 2019. Dès la sortie du confinement mi-mai 2020, la collecte a connu une très forte reprise en dépassant le niveau de fin mai à mi-juin 2019. »
« Puis pendant la pause estivale, le flux d’actes a de nouveau baissé comparativement au flux 2019. Depuis la hausse survenue début septembre 2020, le flux d’actes collectés se situe juste en deçà des niveaux en 2019 et proche de ceux observés en début 2020. Après un creux au deuxième trimestre 2020 et un fort rebond au troisième trimestre, le redressement est ensuite plus progressif. Il y a eu un fort rattrapage en termes de signatures d’avant-contrats post-confinement et une très forte activité jusqu’à mi-août 2020. »
Appartements et maisons : quelles évolutions des prix ?
Appartements. Au 30 septembre 2020, les prix des appartements anciens en France ont progressé de 6,5 % sur une année. La hausse est quasi-similaire en Ile-de-France (+6,6 %) et en province (+6,5 %). Les projections pour le 4e trimestre 2020 laissent présager la poursuite de la hausse, légèrement plus prononcée en province qu’en Ile-de-France (France métropolitaine +6,6 % ; province +7,1 % ; Ile-de-France +6,1 %), selon les Notaires de France. Au 31 janvier 2021, les projections indiquent des évolutions sur un an de +5,8 % pour la France métropolitaine, +6,8 % pour la province et +4,6 % pour l’Ile-de-France.
Maisons anciennes. En France métropolitaine, et après trois ans de hausse autour de +2,5 % par an, les prix des maisons anciennes au 30 septembre 2020 affichent une hausse de 4,2 % sur douze mois. Avec une progression légèrement plus prononcée en Ile-de-France (+4,8 %) qu’en province (+4,1 %). Les projections établies pour le 4e trimestre 2020 augurent d’une hausse sur un an un peu plus significative, pour la province (+6,1 % pour la France métropolitaine et la Province, +5,8 % pour l’Ile-de-France).