Copropriétés : quel niveau des charges à Paris ?
Par Christian Capitaine | Le | Services pour évaluer
Le 8ème Observatoire des charges de copropriété du Grand Paris (année 2019), piloté par la Fnaim du Grand Paris, a été rendu public, le 10 novembre. Voici les principaux enseignements à retenir.
Trois principaux enseignements sont à tirer du 8ème Observatoire des charges de copropriété du Grand Paris s’agissant de l’année 2019.
Premier enseignement : les copropriétés ont enregistré une baisse de leurs charges, soit -0,54 % par rapport au niveau de 2018. Et ce, grâce notamment « aux négociations opérées par les syndics sur les contrats de maintenance et à la baisse des tarifs des assurances », relève Olivier Princivalle, Président-adjoint de la FNAIM du Grand Paris et Syndic de copropriété. Alors que le montant moyen des charges s’est élevé, l’an passé, à 38,51 euros/m2, il atteint par lot principal 2 156,41 euros.
Parmi les principales évolutions, citons dans les plus fortes hausses : les frais postaux (10,53 %), les salaires et charges (4,9 %), le chauffage, l’énergie et combustibles (4,2 %) et les honoraires de gestion des syndics (2,85 %).
Au rang des plus fortes baisses, citons : les impôts et les taxes (-6,81 %), les assurances (-5,04 %), l’eau (-2,76 %) et les contrats de maintenance, dont les ascenseurs (-2,01 %).
Deuxième enseignement : les copropriétés ont subi une légère hausse de leurs frais d’administrations et d’honoraires (soit 2,13 % versus 2018), alors que, depuis 2016, elles profitaient d’une certaine stabilité des prix, note-t-on à la Fnaim du Grand Paris. Avant d’ajouter : « En 2019, nous notons une légère hausse liée à la masse croissante de la charge de travail supporté par le syndic et encore cette année une très forte augmentation des tarifs d’affranchissement. »
Troisième enseignement : les copropriétés ont maintenu leur niveau d’investissement concernant les travaux. 2,70 milliards d’euros, c’est le montant relatifs aux travaux investi, en 2019, dans les copropriétés parisiennes. Le ratio travaux/charges a été de 1,77 contre 1,58 euros en 2015. Ces chiffres démontrent le degré de confiance des copropriétaires dans leur patrimoine. Les copropriétés parisiennes investissent chaque année 2,70 milliards d’euros dans l’activité économique du bâtiment, preuve que le secteur est pourvoyeur d’emplois et générateur de richesses pour nombre d’entreprises et d’artisans spécialisés.
Michel Platero, président de la Fnaim du Grand Paris ajoute : « Les copropriétaires comprennent la nécessité d’investir au service de la valorisation de leur patrimoine. Néanmoins, avec les périodes de confinement que nous avons vécu cette année, nous observerons avec attention cet indicateur pour les prochaines éditions. En effet, des travaux, qui avaient été votés lors des Assemblée Générales en 2019, n’auront pas pu avoir lieu en 2020 avec la mise à l’arrêt du secteur du BTP lors du premier confinement. Ainsi, les travaux, incluant la rénovation énergétique, seront différés en 2021. »