Transactions en Ile-de-France : -15 % sur un an
Le | Services pour évaluer
Alors que la flambée des prix s’est brutalement arrêtée en cette fin d’année 2020 à Paris, le volume des transactions dans l’immobilier ancien dans l’ensemble de la région francilienne a accusé, fin novembre 2020, une forte baisse sur douze mois glissants, selon les Notaires du Grand Paris.
Le coup d’arrêt est brutal. Le marché de la transaction dans le résidentiel ancien en région parisienne a enregistré, cette année 2020, un nette cassure de sa dynamique de croissance. Selon les Notaires du Grand Paris, qui en ont révélé, le 26 novembre 2020, les principaux indicateurs, 152 000 logements ont été vendus en moins, sur douze glissants, soit une baisse de 15 %..
« Le niveau d’activité est comparable à celui des années 2014 et 2015 », a indiqué Cédric Blanchet, président des Notaires du Grand Paris, dans une web-conférence organisée pour l’occasion, soit « loin des hauts niveaux de 2017, 2018 et 2019 avec 170 000 à 180 000 ventes conclues par an. »
Volumes de ventes : - 34 % à Paris
En découpage sur l’année, le troisième trimestre 2020 (juillet-août-septembre) s’est révélé particulièrement déficitaire, avec une baisse des volumes de ventes qui ont atteint -31 %. Ce climat dépressionnaire a « affecté tous les secteurs géographiques et tous les segments de marché, a-t-on observé chez les Notaires du Grand Paris. Partout, le confinement a empêché les visites, puis les signatures des avant-contrats pendant une bonne partie du 2e trimestre 2020 (avril-mai-juin) et pesé sur l’activité, avec un délai d’environ trois mois sur les ventes. »
La palme de la décroissance en revient au marché parisien : à fin septembre 2020, il a accusé un repli de ses volumes, en cumul annuel mobile, de 34 %. Et les Notaires du Grand Paris de relever : « En grande couronne, la baisse des volumes de ventes (-30 % pour les appartements et -29 % pour les maisons) a été limitée à respectivement 7 % et 13 % par rapport à la moyenne des 3es trimestres de ces dix dernières années. » En Île-de-France, 36 600 logements anciens ont été vendus de juin à août 2020 (sur trois mois), soit -26 % par rapport à la même période en 2019.
Quelles perspectives pour les prix en 2021 ?
Selon les avant-contrats qui viennent d’être signés, « les prix pourraient s’orienter à la baisse à Paris en janvier 2021 et la hausse annuelle des prix pourrait devenir la plus faible de l’Île-de-France », a relevé Cédric Blanchet,
Selon des indicateurs sur les avant-contrats, les prix au m² progresseraient encore de septembre à novembre 2020, avant de s’éroder. D’octobre 2020 à janvier 2021, les prix des appartements anciens baisseraient de 0,8 % en Île-de-France. Cette évolution, qui se lit graphiquement, est d’ampleur très modérée (-0,5 % en petite couronne et en grande couronne en 3 mois). Elle est plus marquée dans Paris (-1,2 %). Le prix au m² serait ramené aux alentours de 10 700 € en janvier 2021.
Dans le contexte de stagnation des prix des appartements, le marché de la maison fait cavalier seul. Les hausses annuelles de prix, déjà soutenues au 3e trimestre 2019 (+5,5 % en petite couronne et +4,5 % en grande couronne) iraient en se renforçant, selon les Notaires du Grand Paris.
Les prix des maisons pourraient augmenter en janvier 2021 de 9,5 % en pourcentage annuel en petite couronne et de 6,2 % en Grande Couronne. « Il faudra attendre de disposer des chiffres de ventes du 4e trimestre 2020 pour confirmer quantitativement, l’intérêt renouvelé, et déjà confirmé par les notaires, des Franciliens pour la maison », ont précisé les Notaires du Grand Paris.