Île-de-France : 187 000 ventes de logements anciens d’octobre 2020 à septembre 2021 (+24 %)
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Près de 187 000 ventes de logements anciens d’octobre 2020 à septembre 2021, dont 127 200 transactions concernant des appartements. Une hausse annuelle des prix de 2,5 % au 3e trimestre 2021 pour les appartements et de 7 % pour les maisons. Telles sont les données sur les ventes de logements anciens en Île-de-France, présentées par les Notaires du Grand Paris, le 23 novembre 2021.
« Les volumes de ventes de logements anciens ont progressé de 24 % par rapport à la même période en 2020 et de 17 % par rapport à la moyenne des 10 dernières années, qui constitue une référence plus pertinente pour être pratiquement aussi élevés qu’au 3e trimestre 2019 (-3 %) », ajoutent les Notaires du Grand Paris.
À Paris, l’activité « a rebondi au 3e trimestre 2021 » avec +39 % de ventes (soit 2 800 logements) par rapport au T3 2020 et +17 % par rapport à la moyenne des 10 dernières années. « La stagnation des prix et une offre désormais un peu plus abondante ont probablement incité certains hésitants à réaliser leur acquisition cet été », selon les notaires.
En petite couronne, le marché des appartements « a été légèrement moins porteur » : 16 % de ventes au T3 2021 par rapport au T3 2020 et +8 % par rapport à la moyenne des 10 dernières années. Les maisons ont rencontré davantage de succès avec une hausse des ventes de 26 % par rapport au T3 2020. « Là encore, les volumes de ventes ne sont pas très significative-ment au-dessus de la moyenne des 3es trimestres des 10 dernières années (+5 %) », selon les notaires.
En grande couronne, « les volumes de ventes progressent au T3 2021 de 21 % pour les appartements et de 23 % pour les maisons en un an pour atteindre un nouveau record historique pour ces dernières ». Par rapport à la moyenne des 10 dernières années, les ventes sont en hausse de 26 % pour les appartements et de 23 % pour les maisons.
Prix des logements anciens : de 8 600 € à 17 410 €/m2 à Paris
Au 3e trimestre 2021 à Paris, les prix au m² varient de 8 600 € (quartier de La Chapelle dans le 18e arrondissement) à 17 410 € (quartier Odéon dans le 6e).
Seuls 5 quartiers, situés dans les 13e,18e, 19e et 20e arr., enregistrent des prix inférieurs à moins de 9 000 € le m².
« En moyenne, les prix stagnent et oscillent à Paris depuis un an et demi, entre 10 600 et 10 800 € le m². D’après nos indicateurs avancés sur les avant-contrats, la tendance se prolongerait d’ici à janvier 2022 », disent les notaires.
Hausses de prix en petite et grande couronnes
Les prix des appartements augmentent de 4,6 % en petite couronne et de 5,6 % en grand couronne, au T3 2021 sur un an.
« D’après nos indicateurs avancés sur les avant-contrats, les hausses de prix iraient ensuite en se modérant. Quelques baisses d’octobre 2021 à janvier 2022 ramèneraient la hausse annuelle des prix des appartements à 1,5 % en petite couronne et 3,8 % en grande couronne », selon les notaires.
Les maisons franciliennes sont « désormais très prisées » et voient leur prix de vente augmenter de 7 % en an au 3e trimestre 2021. « La hausse pourrait encore s’accélérer et dépasser 8 % en un an en janvier 2022 ».
« En 2021, le logement social paie, comme le reste de la construction, un frein réel aux projets » (Emmanuelle Cosse, USH)
Invitée du Club notarial de l’immobilier organisé par les Notaires du Grand Paris le 23/11/2021, Emmanuelle Cosse a détaillé les principaux enjeux concernant le parc social. La présidente de l’Union sociale pour l’habitat (USH) est revenue sur la demande de logement social, la faible mobilité des ménages locataires du parc HLM, l’adaptation du parc au vieillissement de la population et la nécessité de loger davantage de jeunes de moins de 30 ans.
« En 2021, le logement social paie, comme le reste de la construction, un frein réel aux projets de constructions (refus de permis, refus des maires d’accueillir du logement social). Cette année, nous serons au mieux à 100 000 agréments, car nous voyons un raidissement dans tous les territoires sur le sujet. En Île-de-France, après 20 000 agréments en 2020, cette année nous espérons être à 26 000 agréments, ce qui n’est pas tout à fait sûr », a ajouté Emmanuelle Cosse.
Selon la présidente de l’USH, « la situation ne va pas s’améliorer dans les prochaines années et je m’attends à ce que la tension augmente sur notre secteur. Ce qui veut dire aussi que cela va être difficile pour nos demandeurs et locataires ».