Logements autorisés à la construction : +3,43 % en juillet 2022
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42 200 logements ont été autorisés à la construction en juillet 2022. C’est une hausse de 3,43 % par rapport à juin 2022 et une progression de 9,4 % par rapport à la moyenne des douze mois précédant la crise sanitaire. Tels sont les chiffres du ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, parus le 30 août 2022.
Sur les 42 200 logements autorisés en juillet 2022 (données brutes), 14 200 sont des logements individuels et 28 000 des logements collectifs. « De mai à juillet 2022, les logements autorisés sont en net repli (-11,8 %) par rapport aux trois mois précédents où ils avaient connu une très forte augmentation (+20,3 %) », selon le Sdes.
« L’effet des très nombreuses demandes de permis déposées en décembre 2021 est dépassé depuis fin mars pour les logements individuels purs (-16 % d’autorisations en juillet par rapport à la moyenne d’avant-crise sanitaire). Il s’estompe pour les logements individuels groupés (+14 % par rapport à la même référence) mais il est encore très marqué en juillet pour les logements collectifs ou en résidence (+22 %). »
« Dans le secteur des logements collectifs ou en résidence, le Sdes estime qu’avec 35 200 logements autorisés en données brutes (28 000 en CVS-CJO), le mois de juillet a connu le nombre d’autorisations le plus élevé depuis le début de la période d’estimation en 2000 (surpassant les 32 800 unités de juillet 2017 et décembre 2005) ».
Sur les mises en chantier, 30 600 logements sont commencés en juillet 2022 (+3,86 % par rapport à juin 2021). Sur les 30 600 logements, 13 900 sont des logements individuels et 16 700 des logements collectifs.
« En juillet, les logements commencés seraient en diminution et se situeraient à un niveau inférieur de 4 % à leur moyenne des 12 mois précédant le premier confinement, en données CVS-CJO. Les mises en chantier de logements individuels se replieraient légèrement mais resteraient à un niveau plus élevé (+6 %) que leur référence d’avant-crise, tandis que celles de logements collectifs ou en résidence resteraient à un niveau bas (-11 % par rapport à la même moyenne) ». Les données sont corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables.
Logements commencés : des données moins exhaustives
En raison du contexte d’instabilité depuis la crise sanitaire, les méthodes de recueil des données ont dues être ajustées par le ministère de la Transition écologique, ont dû être ajustées par rapport à celles utilisées antérieurement. C’est surtout le cas pour les mises en chantier, leur estimation était « déduite de celle des autorisations dans le cadre d’un modèle qui supposait une relative stabilité de la distribution des délais de mise en chantier et des taux d’annulation. »
« Ce modèle ne pouvait rendre compte d’un contexte aussi mouvant que celui observé depuis la crise sanitaire, même s’il reste utile pour un cadrage et une vérification de moyen terme de la cohérence entre les estimations des mises en chantier et celles des autorisations », indique le MTE.
Aujourd’hui, « les estimations des mises en chantier reposent donc beaucoup plus que précédemment sur les déclarations d’ouverture de chantier qui sont collectées dans la base Sitadel2 ».
Selon le MTE, « ceci pose une difficulté, car la centralisation des informations sur les ouvertures de chantier est beaucoup moins exhaustive et rapide que celle des autorisations : en moyenne, 41 % des ouvertures de chantiers réalisées un mois donné parviennent à Sitadel2 dès le mois suivant, contre 72 % pour les autorisations, 69 % après 6 mois contre 92 % pour les autorisations ».