Chatbots et callbots : outils anti-crise efficaces ?
Par Christian Capitaine | Le | Logiciels de gestion
Callbots (et chatbots) s’invitent de plus en plus dans la relation client des professionnels de l’immobilier. Leur point fort : traiter automatiquement, et à tout moment, les appels entrants des clients, notamment durant les heures de fermeture. Un atout de taille en cette période où les agences immobilières sont tenues de rester portes closes… Explications avec Jean-Louis Daligaux, business Development de Zaion, leader en Europe de ce marché.
Sur quel secteur d’activité êtes-vous positionnés ?
Zaion, société qui a été lancée en septembre 2017, évolue dans l’univers de la relation-client. Plus précisément, notre métier consiste à développer, pour notre clientèle, des plateformes de robots conversationnels, soit sous la forme de chatbots ou de callbots. Aujourd’hui, nous comptons 45 clients et gérons, quotidiennement, des pics d’environ 45 000 appels.
Après avoir développé, à l’origine, nos marchés sur les secteurs de l’assurance et des services publics, nous travaillons, depuis septembre 2019, avec les acteurs de l’immobilier. Quatre clients nous font ainsi confiance, d’abord Sergic (offres immobilières et administration de biens) qui fut notre premier client du monde de l’immobilier, puis trois bailleurs sociaux : Hauts-de-Seine Habitat (soit 45 logements), Haute-Savoie Habitat et Logement familiale de l’Eure (membre du groupe Action Logement).
Les callbots et chatbots sont-ils aussi susceptibles d’intéresser les agences immobilières ?
Sans aucun doute ! D’ailleurs, nous sommes en contact avancés avec une grande enseigne du secteur pour intégrer nos outils dans son système. Pour les agences immobilières, nous pouvons ainsi répondre à tous leurs appels téléphoniques en dehors de leurs horaires d’ouverture. Concrètement, nos outils peuvent prendre un rendez-vous avec un client, renseigner sur la disponibilité d’un logement (en vente ou en location), informer sur les procédures à suivre (par exemple : quels documents fournir lorsqu’on achète un logement) et renseigner sur les modalités d’organisation d’une visite.
J’ajoute que nos outils, en ces périodes de crise, se révèlent d’autant plus utiles aux acteurs de l’immobilier. Durant le confinement de mars-avril dernier, nous avons ainsi géré, pour nos trois bailleurs sociaux, plus de 800 appels par jour, avec trois types de requêtes en particulier : celles qui concernaient les demandes de logements, les problèmes techniques et la gestion locative.
Sur quel rythme de croissance êtes-vous installés ?
Nous sommes, cette année, passés du stade de la startup à celui de la scale-up. L’entreprise s’appuie désormais sur le travail de 60 collaborateurs (elle n’en comptait que 3 à son lancement) et réalisera, cette année, un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros. Pour 2021, nous tablons sur un CA de 6 millions d’euros. Pour atteindre cet objectif, nous allons pouvoir nous appuyer, avant fin 2020, sur une troisième levée de fonds de plusieurs millions d’euros.
Outre la France, nous avons également de grandes ambitions à l’international. Et notamment grâce aux callbots, un segment de marché sur lequel nous sommes devenus leader en Europe et qui est promis à un fort développement : alors que le chatbot génère entre 70 et 80 mots par minute, lui permet d’en réaliser entre 200 et 300.
Zaion, combien ça coûte ?
Pour profiter des outils conversationnels (callbots et chatbots) déployés par la société Zaion, le coût de l’installation, pour le professionnel de l’immobilier, est de 5 000 euros. Pour les intégrer à un système existant, comptez jusqu’à 20 000 euros. Aussi, un abonnement est prévu dans le dispositif : l’entreprise facture moins de 1 euro par conversation réalisée.