Le crowdfunding immobilier débarque dans l’ancien
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Le grand public français découvrait l’an dernier un nouveau modèle participatif permettant à des promoteurs de financer leurs futurs programmes grâce aux sommes investies par des dizaines de particuliers. Plusieurs start-up déclinent désormais ce modèle pour l’immobilier ancien. C’est le cas de Crowdimo Invest, qui lance sa plateforme aujourd’hui
Une dizaine de plateformes de crowdfunding immobilier, comme Lymo ou Wiseed, ont vu le jour ces dernières années en France. Le concept : aider des promoteurs à lever des fonds auprès de plusieurs investisseurs particuliers qui apportent chacun quelques milliers d’euros, en échange d’un fort rendement annuel. « Trop dangereux » juge Yoni Botbol, co-fondateur de Crowdimo Invest. Dès le départ, cette jeune start-up a souhaité adapter ce modèle du crowdfunding à l’ancien, en sélectionnant des biens d’habitation haut de gamme ou des biens de commerce et d’entreprise à fort potentiel, auprès d’agences partenaires. Crowdimo Invest se rémunère d’une part sur le partage de la commission d’entrée avec l’agence, puis sur une commission de 10 à 15 % ponctionnée sur la plus-value réalisée à la revente. Pour son lancement, le site propose 3 biens très différents, qui correspondent à ses 3 offres de placement.
A court, moyen ou long terme
La plateforme propose une première formule dite « rénovation immobilière » ; autrement dit, l’achat à plusieurs d’un appartement voué à être revendu dans un délai de 6 mois à 3 ans. « Ce placement promet de 6 à 8 % de rentabilité annuelle » explique Yoni Botbol. Deuxième option : l’investissement locatif, pour un placement à moyen terme. C’est aussi sur ce segment qu’est positionné le site concurrent Homunity, lancé en septembre dernier. Le principe : co-investir dans un bien choisi pour son potentiel locatif, et dont la gestion est ensuite assurée par un prestataire. Tandis qu’Homunity s’est volontairement focalisé sur des appartements de 20 à 30 m2, Crowdimo Invest s’intéresse à l’immobilier de commerce. Ici en l’occurrence 400m2 de locaux occupés par une agence de Société Générale dans le centre-ville de Toulouse. Dans les deux cas, les investisseurs touchent une part du loyer et une rentabilité annuelle nette de 5 à de 5,5 %. Crowdimo Invest propose en outre une formule d’investissement en viager, plus risquée mais plus rentable pour l’investisseur.
Une alternative pour les agences ?
« Nous avons vendu 3 biens en 3 mois ; c’est un rythme que nous pensons conserver en 2015 » se félicite pour sa part Quentin Romet, cofondateur de Homunity. Pour sa première affaire, cette start-up a misé sur un T1 à Bordeaux qui a été co-acheté par 12 investisseurs. La plateforme s’appuie sur 2 agences immobilières partenaires dans chaque ville visée, à qui elle propose de promouvoir et prendre en charge la vente d’un bien minutieusement sélectionné. « On met le bien en ligne, puis on rassemble des petits porteurs. Le bien est vendu en moins de 30 jours. (…) Pour les agences, c’est une nouvelle opportunité d’accroître le volume de ventes » résume Quentin Romet. Faut-il encore que l’agence ait suffisamment de mandats à fort potentiel pour consentir de partager la commission de l’un d’entre eux.
Gaëlle Fillion