Les start-up de l’immobilier ont leur mouvement !
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Lancé le 15 juin 2018, le mouvement The French PropTech a l’ambition de regrouper toutes les start-up françaises de l’immobilier pour les aider à se développer sur le plan national et international
« Sur le marché des PropTech nous évoluerons, en meute nous chasserons, libres nous resterons, du business nous créerons, notre marché nous révolutionnerons ». Tels sont les commandements du mouvement The French PropTech. Lancé le 15 juin 2018, ce mouvement est né de l’initiative de la startup EP, spécialisée dans la gestion de données immobilières et créatrice du bâtiment Unik, imaginé pour regrouper et donner de la visibilité aux startups de la PropTech de Nantes. Ce lieu regroupe six startups sur 2 500 m2. Après trois mois d’existence, Pierre Leroy, co-fondateur d’EP et ses confrères, ont été contactés par leurs homologues de Montpellier, qui cherchaient à créer un lieu similaire. « Nous nous sommes dit que si Montpellier et Nantes partageaient la même problématique, ce devait être aussi le cas à Paris, Toulouse ou Marseille. Nous avons alors jugé intéressant de créer un mouvement national sur les fondations de la French Tech pour aider les start-up de l’immobilier à s’organiser, à se rendre visibles et à entrer en contact avec les acteurs traditionnels du secteur », explique Pierre Leroy. Car c’est bien le problème de la PropTech aujourd’hui : il intéresse de plus en plus, mais les acteurs traditionnels rechignent à faire appel à ses start-up. La Global PropTech Survey de KPMG dévoilait récemment que si 89 % des entreprises traditionnelles de l’immobilier considèrent qu’elles doivent collaborer avec les start-up de la PropTech pour s’adapter à un environnement changeant, seulement 24 % d’entre elles avaient clairement défini une stratégie d’innovation.
Un espace dédié aux démonstrations
Pour l’heure, le mouvement regroupe une petite vingtaine de start-up, dont une dizaine de fondatrices, six nantaises et quatre montpelliéraines : Immodvisor, Take A Desk, Kadran, Fundimmo, Snapkin… Depuis le lancement, plus de 70 start-up de toute la France se sont inscrites pour rejoindre le mouvement. Pour cela, il suffit remplir le formulaire en ligne. A noter que toutes les start-up de la PropTech sont les bienvenues. Le mouvement, officialisé sous le statut d’association de loi 1901, repose, pour le moment, sur les fonds propres des dix start-up fondatrices. Dans le futur, une adhésion minimale pourrait être envisagée. Et pour cause : le mouvement a de grands projets. Notamment celui de créer un bureau national et un bureau local dans chaque grande métropole, sur le modèle économique d’Unik (mutualisation des frais), afin de mettre en place « des démonstrateurs », « des bâtiments qui feraient office de laboratoires pédagogiques et permettraient d’illustrer comment chaque start-up peut intervenir sur un même bâtiment auprès des grands acteurs du marché », indique Pierre Leroy. L’autre grand projet, c’est bien sûr de donner une visibilité internationale aux start-up françaises de la PropTech, à l’heure où le secteur dépasse les 8 milliards et demi de dollars investis, contre 400 millions en 2014. Le mouvement a été salué par Mounir Mahjoubi, le secrétaire d’Etat chargé du numérique, présent lors de son lancement au Web2day.
Elodie Buzaud